David Matas, éminent avocat des droits de l’homme, reçoit le prix Gandhi

Par Adam Field
12 juin 2017 16:54 Mis à jour: 5 avril 2021 20:03

David Matas, éminent avocat des droits de l’homme canadien et candidat au prix Nobel de la paix, a reçu un autre prix, cette fois-ci dans sa ville natale.

Le 8 juin, le Centre Mahatma Gandhi du Canada, basé à Winnipeg, a annoncé ses Prix Gandhi pour la paix (Gandhi Peace Award) 2016 et 2017. Ils ont été attribués, respectivement, à David Matas et à Arthut DeFehr, un philanthrope qui est aussi originaire de Winnipeg.

Ce prix annuel a été établi en 2010 en reconnaissance et en honneur de ceux qui « ont des idées originales et initient la résolution de conflits ».

Tout au long de sa vie, David Matas a été impliqué dans la résolution de nombreux cas de violation des droits de l’homme. Ces derniers temps, il dénonçait la persécution des pratiquants de Falun Gong en Chine, ainsi que les prélèvements forcés d’organes pratiqués par l’État chinois et effectués à des fins lucratives sur ces pratiquants et sur d’autres prisonniers de conscience. En reconnaissance de son travail dans ce domaine, David Matas a été nominé au prix Nobel de la paix avec son collègue David Kilgour, ancien ministre canadien.

Le député local Doug Eyolfson a pris la parole lors de l’attribution du Prix. Il a loué MM. Matas et DeFehr et a cité la phase avec laquelle Gandhi avait expliqué son engagement dans le service public : « La meilleure façon de se retrouver soi-même est de se perdre soi-même en servant les autres. »

Dans son discours lors de la cérémonie, Matas a souligné qu’il est important pour les gens du monde libre de soutenir ceux qui sont opprimés dans leur propre pays.

« C’est à nous, hors de Chine, de l’Iran ou de l’Érythrée, de promouvoir les valeurs de Mahatma Gandhi dans ces pays, car les gens courent un grand danger de le faire eux-mêmes », a-t-il déclaré, en poursuivant : « C’est l’une des raisons pour lesquelles j’ai combattu activement contre les massacres massifs effectués en Chine afin de prélever et transplanter les organes des prisonniers de conscience, principalement les pratiquants de Falun Gong, mais aussi les bouddhistes tibétains, les musulmans ouïghours et les chrétiens de maison chinoises. »

C’est à nous, hors de Chine, de l’Iran ou de l’Érythrée, de promouvoir les valeurs de Mahatma Gandhi dans ces pays, car les gens courent un grand danger de le faire eux-mêmes.

David Matas, avocat des droits de l’homme

Dans une interview accordée à Epoch Times, David Matas a dit que pour préserver l’efficacité des valeurs de Gandhi, elles doivent être actualisées pour correspondre à la situation du monde actuel.

Gandhi a pu protester contre la présence de la Grande-Bretagne en Inde, « mais, bien sûr, la Chine ne permet pas de protester », a-t-il expliqué, en précisant : « Elle n’autorise pas le Falun Gong, elle n’autorise pas ceux qui ne pratiquent pas le Falun Gong à protester en soutien, ni de soutenir les droits de l’homme au nom des pratiquants du Falun Gong. Donc c’est un contexte complètement différent. »

David Matas a déclaré qu’il considère le Prix Gandhi comme un encouragement pour son travail dans le domaine des droits de l’homme. Ce prix est important, a-t-il confié, car il honore les valeurs de Gandhi et est également un prix local. « Je suis un produit de la région et le reflet de la région, et c’est toujours un honneur d’être honoré par ses pairs, car ce sont eux qui vous connaissent le mieux », a-t-il ajouté.

Les anciens lauréats du prix Gandhi pour la paix incluent Izzeldin Aboulaish, connu sous le nom du « docteur de Gaza » ; Avrum Burg, l’ancien président de la Knesset israélienne ; les sénateurs canadiens Romeo Dallaire et Murray Sinclair ; ainsi que Gail Asper et Moses Levy pour leur travail dans la création du musée canadien des droits de l’homme.

Version anglaise : Canadian Human Rights Lawyer David Matas Honoured with Gandhi Award

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