Les agents du FBI impliqués dans la censure par Facebook de l’histoire du portable de Hunter Biden: des donateurs démocrates selon des archives

Par Mimi Nguyen-ly
14 octobre 2022 16:33 Mis à jour: 14 octobre 2022 16:33

Deux agents du FBI dont les communications avec Meta ont abouti à la censure par la société de médias sociaux de l’histoire de l’ordinateur portable de Hunter Biden étaient des donateurs du Parti démocrate, selon des documents.

Mark Zuckerberg, PDG de Meta, la société mère de Facebook, a déclaré à Joe Rogan, le podcasteur le plus écouté des États‑Unis, à la fin du mois d’août, que l’entreprise avait activement réduit la portée des messages concernant l’ordinateur portable de Hunter Biden, le fils du président Joe Biden, à l’approche de l’élection présidentielle de 2020. Il a ajouté avoir fait cela suite à un avis général du FBI demandant aux employés de Facebook d’être vigilants face à la propagande russe avant l’élection.

Laura Dehmlow et Elvis Chan ont ensuite été identifiés par Meta comme les employés du FBI « impliqués dans les communications entre le FBI et Meta qui ont conduit à la suppression par Facebook de l’histoire du portable de Hunter Biden », selon une plainte déposée le 6 octobre et complétée ultérieurement (pdf). Laura Dehmlow est une des directrices de la Foreign Influence Task Force (FITF) du FBI, et Elvis Chan dirige la division Internet du FBI à San Francisco.

Les dossiers de financement de campagne sur le site Web de la Federal Election Commission montrent que Laura Dehmlow et Elvis Chan ont tous deux fait des dons au Parti démocrate. Laura Dehmlow a donné un total de 60 dollars au Comité national démocrate en 2020, et Elvis Chan a offert 50 dollars à deux sénateurs, Jon Ossoff (Parti démocrate de Géorgie) et Raphael Warnock (Parti démocrate de Géorgie) avant leur second tour d’élection en novembre 2020.

Cette information parvient dans un contexte d’inquiétudes de longue date concernant la partialité politique du service de sécurité intérieure. Les parlementaires du Grand Old Party (surnom donné au Parti républicain), ont précédemment dénoncé le FBI pour avoir mis fin à l’enquête concernant Hunter Biden sur de simples allégations de désinformation de la part des parlementaires démocrates.

Eric Schmitt, procureur général du Missouri et candidat républicain au Sénat, s’adresse à ses partisans à Colton’s Annex à Poplar Bluff, Mo, le 30 juillet 2022. (Michael M. Santiago/Getty Images)

Les poursuites dénoncent la collusion entre le gouvernement et les Big Tech

La plainte du 6 octobre, déposée par les procureurs généraux du Missouri et de la Louisiane, Eric Schmitt et Jeff Landry, s’inscrit dans le cadre d’une action en justice portant sur le premier amendement. Selon cette action en justice, les responsables de l’administration Biden ont été profondément impliqués dans la censure des médias sociaux sur divers sujets, notamment sur l’ordinateur portable de Hunter Biden.

Le dépôt de plainte complété indique que le 1er mars, Mme Dehmlow a fait une présentation au comité consultatif sur la cybersécurité de la Cybersecurity and Infrastructure Security Agency (CISA). Durant cette présentation, elle a déclaré : « [La FITF] s’engage avec les partenaires appropriés pour l’échange d’informations. » La plainte mentionne aussi que, « selon les informations et les convictions, cet ‘échange d’informations’ comprend des communications avec des plateformes de médias sociaux au sujet de la censure ou de la suppression de certains discours. »

Le gouvernement a rédigé un procès‑verbal pour signaler que cette réunion du 1er mars (pdf) faisait l’objet d’un examen du fait des poursuites. Selon le document, Mme Dehmlow a signalé le 1er mars que la FITF a été en créé en 2016 et compte désormais 80 membres.

La plainte note également que les principales entreprises de médias sociaux ont « leur siège social dans la zone géographique de la division de San Francisco du FBI, et qu’Elvis Chan est chargé des questions liées à la cybernétique pour cette division ». En tant que tel, Elvis Chan « a joué un rôle crucial dans la communication avec les plateformes de médias sociaux au nom du FBI en ce qui concerne la censure et la suppression des discours sur les médias sociaux ».

Elvis Chan lui‑même a déclaré lors d’un récent podcast que le bureau de San Francisco « était très impliqué dans la protection des élections américaines en 2020 » en travaillant avec des entreprises privées et des responsables électoraux. Il a ajouté qu’il avait travaillé en étroite collaboration avec la directrice de la CISA, Jen Easterly. On a ainsi appris qu’elle était impliquée dans les pressions exercées sur les Big Tech pour qu’elles freinent la désinformation présumée.

« Nous avons parlé régulièrement avec toutes ces entités que j’ai mentionnées, au moins sur une base mensuelle », a‑t‑il ajouté. « Et juste avant l’élection, probablement sur une base hebdomadaire. S’ils voyaient quelque chose d’inhabituel, si nous voyions quelque chose d’inhabituel, nous partagions des renseignements avec les entreprises technologiques, avec les entreprises de médias sociaux, afin qu’elles puissent protéger leurs propres plateformes. C’est là que le FBI et le gouvernement américain peuvent réellement aider les entreprises. »

La plainte note également qu’Elvis Chan « a organisé à plusieurs reprises des réunions avec des représentants de LinkedIn de 2020 à 2022 (actuellement) ». Et que sur la base des ordres du jour récupérés, « il apparaît que ces réunions comprennent des discussions sur le contenu lié aux élections et la suppression des discours liés aux élections sur les médias sociaux ».

« Selon les informations et de l’avis de tous, M. Chan a organisé des réunions similaires avec d’autres grandes plateformes de médias sociaux. À titre d’exemple, il a informé LinkedIn qu’un créneau horaire particulier était déjà pris par une autre entreprise. Mme Dehmlow participait régulièrement à ces réunions également », peut‑on lire dans la plainte.

Hunter Biden

Hunter Biden fait actuellement l’objet d’une enquête fédérale pour fraude fiscale présumée, délits de lobbying et blanchiment d’argent. Il a confirmé en décembre 2020 que ses transactions commerciales faisaient l’objet d’une enquête.

Hunter Biden a donné son ordinateur portable à un atelier de réparation d’ordinateurs du Delaware en avril 2019 et ne l’a jamais récupéré. Le FBI a pris possession de l’ordinateur portable en décembre 2019. L’ordinateur portable est devenu un sujet de discussion national en octobre 2020 après que le New York Post a révélé le contenu de son disque dur. Celui‑ci contenait des enregistrements de diverses transactions commerciales, des images pornographiques et des contenus illégaux. Le journal a récemment rapporté que les enregistrements des transactions commerciales et des exploits à l’étranger de Hunter Biden trouvés sur l’ordinateur portable « pourraient éventuellement être utilisés par les procureurs dans leur dossier d’infractions fiscales contre lui ».

Le représentant républicain Matt Gaetz (Floride), qui, à la fin du mois de mars, a versé au dossier du Congrès « le contenu, les fichiers et les copies » du fameux ordinateur portable, estime que les républicains du Congrès doivent se focaliser sur l’enquête du portable s’ils parviennent à prendre le contrôle de la Chambre lors des élections de novembre 2022.

Zachary Stieber a contribué à cet article.

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.