Les « cercles de fées », ces ronds dépourvus de végétaux, sont-ils vraiment mystérieux?

Par Sarita Modmesaïb
30 septembre 2023 19:21 Mis à jour: 30 septembre 2023 19:21

Grâce à l’intelligence artificielle, de nombreux sites de « cercles de fées » ont été identifiés de par le monde. Les scientifiques tentent de comprendre l’origine de ces phénomènes géologiques.

On les connaissait dans le désert du Namib, en Afrique australe ainsi que dans l’Outback australien depuis plus de 100 ans. Ces petites aires circulaires dépourvues de végétation, dénommées poétiquement « cercles de fée » et situées en zones arides, interrogent depuis toujours.

Empreinte de Dieu, signes des fées ou encore traces d’OVNI, toutes les hypothèses ont été émises concernant l’origine de ces cercles de fées, incluant aussi des énigmes scientifiques: réactions chimiques provenant d’insectes, émanations de gaz chimiques…

Une nouvelle étude, publiée dans la revue PNAS, révèle que ces phénomènes existeraient en fait sur plus de 300 sites, dans une quinzaine de pays et sur trois continents!

L’intelligence artificielle formée à la détection

Pour établir ces constats, les scientifiques ont fait appel à une intelligence artificielle (IA) qui a été formée à détecter dans plus de 15.000 images satellites, ces formes circulaires caractéristiques. Ces images satellites ont été prises au-dessus de la Namibie et de l’Australie et ont été intégrés dans le «réseau neuronal» de cette IA, rapporte CNews. Afin d' »enseigner  » à l’IA la reconnaissance de ces cercles, la moitié montrait de vrais cercles de fées et l’autre moitié n’en montrait pas.

L’analyse de l’IA a ensuite été pratiquée par scan sur 575.000 parcelles de terrain issues de toutes les régions du monde.

Il est est résulté que 263 lieux présenteraient eux aussi, ces cercles de fées. Le recensement des sites révèle que l’Afrique est particulièrement touchée par ces phénomènes, lesquels se retrouveraient entre l’Afrique de l’Ouest et l’Asie du Sud-ouest en passant par Madagascar.

Bien sûr, une vérification humaine avec investigations sur le terrain sera nécessaire pour confirmer ou pas la similarité de ces phénomènes.

«Nous avons dû éliminer manuellement certaines structures artificielles et naturelles qui n’étaient pas des cercles de fées, sur la base d’interprétation photographique et du contexte de la région», a expliqué le Dr. Emilio Guirado, un des scientifiques de cette étude et membre de l’Institut multidisciplinaire d’études environnementales de l’Université d’Alicante (Espagne) à CNN.

Une adaptation aux fortes chaleurs

C’est en octobre 2022 qu’une enquête de terrain approfondie a permis à une équipe de chercheurs internationale, de créditer la théorie suivante : les cercles de feux seraient l’œuvre de la végétation elle-même, qui sait s’adapter pour faire face au manque d’eau et aux fortes chaleurs dans ces régions sèches, reporte le revue Ça m’intéresse.

Une étude récente publiée dans la revue Perspectives in Plant Ecology, Evolution and Systematics prouve ainsi que les plantes situées à proximité avaient fortement épuisé l’eau à l’intérieur des cercles, provoquant la mort des herbes au sein de ce périmètre, et donc, ce vide de végétation.

« En formant ces paysages fortement structurés en cercles de fées uniformément espacés les uns des autres, les herbes agissent comme des ingénieurs de l’écosystème et bénéficient directement de la ressource en eau fournie par les lacunes de la végétation », explique Stephan Getzin, de l’université de Göttingen.

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