Les États en première ligne pour lutter contre le plastique (responsable ONU)

14 juin 2018 16:59 Mis à jour: 14 juin 2018 17:00

La lutte contre le plastique doit se concentrer au départ sur « les législations nationales », estime le dirigeant du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), Achim Steiner, alors qu’un front commun contre cette source de pollution peine à se mettre en place au niveau international. Lors du sommet du G7 qui s’est tenu début juin au Canada, le Japon et les Etats-Unis ont refusé de signer une charte contre la pollution plastique des océans, souscrite par le Canada, la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni et Italie, ainsi que l’Union européenne.

Dans cette charte, basée sur le volontariat, ces pays et l’UE se sont engagés à réduire l’usage des plastiques jetables, à augmenter le pourcentage des plastiques recyclés à travers le monde pour arriver à 100% d’ici 2040 ou encore à lutter pour que ces déchets n’atterrissent pas dans les océans, où ils sont ingurgités par les animaux ou se désintègrent. « Le fait que le G7 ait placé le problème du plastique et de la pollution des océans aussi haut à son agenda est le signal de l’importance du problème et de la vitesse à laquelle il s’accroît », a relevé M. Steiner, qui dirige le PNUD depuis 2017. « Nous profitons tous (du plastique) mais nous avons omis de prendre en compte les coûts de l’augmentation massive » des quantités en circulation, a-t-il dit à l’AFP lors d’un passage à Paris.

« Il est souvent plus facile de faire avancer les choses sur la base du volontariat, mais ça peut ne pas être suffisant », a-t-il poursuivi. Par conséquent, « d’un point de vue pragmatique, nous devons dans un premier temps concentrer notre attention sur les législations nationales », estime Achim Steiner, qui a été directeur général du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) pendant dix ans, jusqu’en juin 2016.

En France par exemple, gobelets et assiettes en plastique seront interdits à partir de 2020.

Au niveau international, la dernière assemblée de l’Onu environnement à Nairobi en décembre a débouché sur la création d’un groupe de travail dédié. « J’attends des propositions concrètes d’ici l’an prochain », a indiqué M. Steiner.

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