Les États-Unis « entreront et tueront » le Hamas s’il ne met pas fin aux violences à Gaza, prévient Donald Trump

Des militants armés du Hamas, au pouvoir, brandissent leurs fusils tandis que d’autres épaulent des lance-roquettes antichars, juchés à l’arrière d’un pick-up parcourant les rues de Gaza.
Photo: MAHMUD HAMS/AFP via Getty Images
Le président américain Donald Trump a déclaré, le 16 octobre, que si le groupe terroriste Hamas ne cessait pas de tuer des personnes dans la bande de Gaza, les États-Unis n’auraient « aucun autre choix » que « d’entrer et de les tuer ».
Cette déclaration intervient près d’une semaine après la mise en œuvre d’un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, et deux jours seulement après que Trump eut assuré les journalistes lors de sa rencontre avec le président argentin Javier Milei que le Hamas déposerait les armes, avertissant qu’à défaut, les États-Unis désarmeraient directement l’organisation terroriste.
« Nous les désarmerons », a déclaré Trump le 14 octobre, interrogé sur la manière dont il garantirait le désarmement du Hamas. « Ils savent que je ne plaisante pas. »
Jeudi, au sixième jour du cessez-le-feu, alors qu’Israël et les États-Unis s’emploient à récupérer les dépouilles de tous les otages dans l’enclave ravagée par la guerre, Trump a haussé le ton à l’égard du Hamas, sur fond de rapports faisant état de violences et de tirs dans la bande de Gaza.
« Si le Hamas continue de tuer des gens à Gaza, ce qui n’était pas dans l’Accord, nous n’aurons pas d’autre choix que d’entrer et de les tuer », a écrit le président sur les réseaux sociaux.
Il n’est pas clair si Trump faisait référence à une intervention militaire directe des États-Unis dans la bande de Gaza ou à une coordination avec l’armée israélienne.
La Maison-Blanche n’a pas répondu à une demande de commentaire avant publication.
« Sous nos auspices »
Lors d’une conférence de presse à la Maison-Blanche jeudi après-midi, Trump a affirmé que « quelqu’un » entrerait dans la bande de Gaza pour désarmer le Hamas, mais « ce ne sera pas nous ».
« Nous n’en aurons pas besoin », a-t-il poursuivi. « Il y a des acteurs très proches, tout près, qui entreront. Ils s’en acquitteront très facilement. Mais sous nos auspices. »
Mercredi, le Commandement central des États-Unis (CENTCOM) — le commandement américain pour le Moyen-Orient — a exhorté le Hamas à cesser toute violence contre les civils à Gaza et à se désarmer « sans délai ».
« Nous exhortons fermement le Hamas à suspendre immédiatement la violence et les tirs visant des civils palestiniens innocents à Gaza », a déclaré dans un communiqué le commandant Brad Cooper, chef du CENTCOM. « Nous avons fait part de nos préoccupations aux médiateurs, qui ont accepté de travailler avec nous pour faire respecter la paix et protéger les civils gazaouis. »
Interrogé quelques heures plus tard sur cette déclaration, lors d’une conférence de presse aux côtés du directeur du FBI, Kash Patel, Trump a suggéré que le Hamas pourrait être désarmé sans intervention directe de l’armée américaine.
« Nous n’aurons pas besoin de l’armée américaine. Nous n’en aurons pas besoin parce que nous sommes très impliqués. Si nous ne l’étions pas, il n’y aurait pas de paix », a déclaré le président.
Trump a réitéré qu’il ne voyait « aucune raison » d’engager l’armée américaine dans la bande de Gaza.
« Je ne vois pas cela. Non, je pense que nous allons très bien gérer la situation. Nous aiderons Israël », a-t-il dit.
« Le Hamas n’a aucun soutien. Voyez, le Hamas bénéficiait du soutien de l’Iran. Et maintenant, l’Iran dit : ‘Ne nous impliquez pas’. La dernière fois qu’ils les ont impliqués, cela ne s’est pas très bien passé. Ils avaient donc le soutien de l’Iran. Aujourd’hui, l’Iran… ils essaient de survivre. »
Otages et dépouilles
Mercredi, le Hamas avait libéré les 20 derniers otages encore vivants enlevés le 7 octobre 2023, Israël et les États-Unis travaillant désormais à récupérer les dépouilles des otages morts en captivité.
Israël a indiqué avoir reçu six corps de la part du Hamas, mais que l’un d’eux ne correspondait pas à l’identité d’un otage.
Trois dépouilles identifiées mercredi sont celles du sergent-chef Tamir Nimrodi, d’Uriel Baruch et d’Eitan Levy, selon le bureau du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou.
D’après les Forces de défense d’Israël, M. Nimrodi avait été enlevé vivant et tué en captivité à l’âge de 18 ans, tandis que MM. Baruch et Levy avaient été tués lors de l’attaque du 7 octobre 2023 et que leurs corps avaient été emportés dans la bande de Gaza, a précisé l’armée.
Savannah Hulsey Pointer, T.J. Muscaro, Evgenia Filimianova ont contribué à la rédaction de cet article.
Avec Reuters

Jacob Burg fait des reportages sur l'État de Floride pour le journal Epoch Times. Il couvre une variété de sujets tels que la criminalité, la politique, la science, l'éducation, la faune et la flore, les questions familiales et d'autres sujets d'actualité. Il a également écrit sur le sport, la politique et les dernières nouvelles pour le Sarasota Herald Tribune.
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