Logo Epoch Times

Les « gilets jaunes » déterminés avant « l’acte V », malgré Strasbourg et les annonces de Macron

top-article-image

Sur les Champs-Élysées le 15 décembre 2018.

Photo: LUCAS BARIOULET/AFP/Getty Images

author-image
Partager un article

Durée de lecture: 5 Min.

Un mois après le début de leur mouvement, les « gilets jaunes » maintenaient la pression vendredi, à la veille d’un 5e samedi de manifestations, qui fait débat à l’issue d’une semaine marquée par les annonces d’Emmanuel Macron et l’attentat de Strasbourg.
[epoch_video navurl= » »]https://www.youmaker.com/assets/player/6a172d4b-a419-4ae7-5816-ebddf4abbbd1?r=16×9&s=1280×720&d=59[/epoch_video]
« Le pays a besoin de calme, il a besoin d’ordre, il a besoin de retrouver un fonctionnement normal », a plaidé Emmanuel Macron depuis Bruxelles.
Une vision partagée par le collectif des « gilets jaunes libres », vu comme plus modéré que le « canal historique » et qui appelle à une « trêve ». Il estime en effet que « le temps du dialogue est venu », après quatre samedis de mobilisation, dont trois émaillés de spectaculaires violences et dégradations, qui ont plongé le pouvoir dans la tourmente.

En cliquant sur le bouton Suivant, vous acceptez que le contenu de twitter soit chargé.

Les mesures dévoilées lundi par le chef de l’État – notamment une hausse de 100 euros des revenus au niveau du Smic, et une exemption de la hausse de la CSG pour les retraités gagnant moins de 2 000 euros par mois -, tout comme les appels à « suspendre » le mouvement après l’attentat du marché de Noël à Strasbourg, n’ont cependant guère entamé la détermination des « gilets jaunes ».

En cliquant sur le bouton Suivant, vous acceptez que le contenu de twitter soit chargé.

« C’est le moment où, justement, il ne faut pas lâcher », a exhorté jeudi Eric Drouet, un des initiateurs du mouvement, dans une vidéo sur Facebook : « Ce que Macron a fait lundi, c’est un appel à continuer, parce qu’il commence à lâcher quelque chose et, venant de lui, c’est inhabituel ».

En cliquant sur le bouton Suivant, vous acceptez que le contenu de twitter soit chargé.

« Dans l’Ariège, ça ne désarme pas, les annonces de Macron ne suffisent pas. Les gens au pouvoir sont très déconnectés de ce que les Français vivent », estime de son côté Guilhem Boudon, pasteur à Mirepoix et venu à Paris dès vendredi en vue de « l’acte V ».
Sur Facebook, principal canal de mobilisation de ce mouvement, les nombreux appels à un « acte V » réunissent toujours plusieurs milliers de « participants ».

En cliquant sur le bouton Suivant, vous acceptez que le contenu de twitter soit chargé.

Le dispositif policier dans la capitale sera « assez semblable » à celui de samedi dernier, avec 8 000 forces de l’ordre déployées et appuyées notamment par 14 véhicules blindés à roues (VBRG), a indiqué le préfet de police Michel Delpuech.
De nouveau, des fouilles auront lieu en amont, notamment sur les routes, dans les gares et les transports en commun menant à Paris. Les accès aux institutions (Palais de l’Élysée, Hôtel Matignon, Assemblée nationale, ministère de l’Intérieur, etc.) seront protégés.

En cliquant sur le bouton Suivant, vous acceptez que le contenu de twitter soit chargé.

Pour « l’acte IV », qui avait rassemblé 136 000 personnes et avait été marqué par des dégâts et affrontements dans plusieurs villes, comme Paris, Bordeaux et Toulouse, 89 000 forces de l’ordre avait été déployées.
Les initiateurs du mouvement réclament désormais un référendum à Emmanuel Macron, sur quatre propositions, notamment l’instauration d’un référendum d’initiative citoyenne et la baisse des taxes sur les produits de première nécessité.
« L’idée n’est pas d’imposer quoi que ce soit à qui que ce soit, mais de faire un référendum pour voir si tout le monde est d’accord sur ces points », a expliqué jeudi Priscillia Ludosky, une autre figure à l’origine du mouvement.

En cliquant sur le bouton Suivant, vous acceptez que le contenu de twitter soit chargé.

Après l’attentat de Strasbourg, qui a fait ressurgir le spectre terroriste et dont l’auteur a été tué jeudi soir, de nombreuses voix, notamment au sein de la majorité et du gouvernement, ont appelé à ne pas manifester.
« Je ne supporte pas l’idée qu’aujourd’hui on applaudisse nos policiers et que certains demain pensent qu’il est encore utile de les caillasser », a affirmé le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner lors de la réouverture vendredi du marché de Noël de Strasbourg.

En cliquant sur le bouton Suivant, vous acceptez que le contenu de twitter soit chargé.

La détermination des « gilets jaunes » inquiète aussi les commerçants et le secteur de la distribution, frappée de plein fouet en pleine période d’achats de Noël. L’activité du secteur privé est tombée en décembre à son plus bas niveau en deux ans et demi, selon le cabinet IHS Markit.
D. S avec AFP