Les grands groupes de médias vivent dans la peur

Pour l'avoir entendu de la bouche de quelqu'un qui travaille au NYT, tous les grands journalistes des médias aux États-Unis lisent Epoch Times. Ils ne veulent pas l'admettre, mais ils le font.

Par Jeffrey A. Tucker
26 janvier 2024 00:26 Mis à jour: 26 janvier 2024 00:26

C’est seulement après qu’Elon Musk a pris le contrôle de Twitter que j’ai commencé à voir en la plateforme un moyen relativement libre de recueillir et d’exprimer des informations et des opinions. X comprend désormais également un service appelé Spaces qui permet aux gens de se parler sans censure.

Ces Spaces sont une révélation. Après des années de contrôle étroit, il est libérateur d’entendre, sans interférence et en temps réel, ce que de vraies personnes, et parfois de vrais experts, ont à dire sur tel ou tel sujet. Bien-sûr, le même service est déployé par de nombreuses organisations, podcasts et autres émissions en direct.

N’importe quel compte disposant d’un nombre important de followers peut ouvrir l’application et attirer quelques centaines de personnes qui peuvent écouter et commenter. J’ai moi-même initié des Spaces à plusieurs reprises et il y avait beaucoup de monde.

Puis un jour, je suis tombé sur quelque chose d’intéressant. Je me suis abonné au compte X du New York Times (NYT), et à un moment j’ai remarqué que le journal organisait une session en direct sur un sujet assez ridicule, les personnes transgenres de couleur marginalisées ou quelque chose comme ça.

Curieux, j’ai sauté sur l’occasion. À ma grande surprise, malgré un torrent de notifications, il n’y avait qu’une douzaine de personnes à l’écoute (l’affichage du décompte ne ment pas). Puis elles-mêmes ont commencé à décrocher au bout de quelques minutes.

C’est peut-être à ce moment-là que j’ai compris pour la première fois qu’en réalité, tout le monde se fiche de ces bêtises. Il n’y a pas de marché pour ces sujets. Le NYT peut parler de ces choses-là jour après jour, mais quand il s’agit de trouver un public, c’est une autre paire de manches.

En réalité, le bla-bla des gens woke, mis en avant par tous ces sites, ne parvient à survivre que parce que leur idéologie relève de la folie (malgré le fait qu’elle vient des grandes universités) et qu’ils ont le contrôle des points de vente et de diffusion. En dehors de cela, ils n’ont pas de public réel.

Certes, le NYT a des millions de followers sur X. Mais ses posts sont beaucoup moins suivis que ce à quoi on pourrait s’attendre. Et une grande partie des gens qui participent à la discussion ne sont là que pour se moquer.

Par exemple, un post mettait en garde contre le froid terrible qui sévit aujourd’hui dans certaines régions, mais plus de la moitié des réponses étaient des moqueries, du genre « C’est ça que vous appelez le réchauffement climatique ? » ou « Et alors : on est en hiver, non? » Ce genre de choses. C’est parfois assez drôle d’ailleurs. Les utilisateurs de X ne sont rien s’ils ne sont pas irrévérencieux.

Le NYT a une règle stricte. Aucun employé n’a le droit de répondre à un commentaire sur X. Si vous le faites, vous risquez d’être licencié. Le but est de donner l’impression de prendre autant de hauteur que possible, comme s’ils ne lisaient pas les commentaires mais au contraire s’en désintéressent. La vérité est évidemment tout autre : les journalistes s’intéressent beaucoup aux commentaires. C’est juste qu’ils n’ont pas le droit de réagir à quelque niveau que ce soit.

La libération de X a permis re révéler beaucoup de choses. Bud Light ne peut rien publier sans susciter des milliers de commentaires de trolls sur vous savez quoi. Et d’autres entreprises woke sont dans la même situation : si vous voulez vraiment savoir quels effets ils ont sur la société, lisez les commentaires.

Par ailleurs, ce n’est pas pour rien que Pfizer, le Forum économique mondial (FEM) et de nombreux autres organismes associés à la propagande du régime désactivent les commentaires. Il semble que ce soit devenue une tendance. Ils ne veulent tout simplement pas entendre ce que les gens ont à dire.

J’ai essayé de vérifier ma théorie selon laquelle 70 à 80 % des utilisateurs de X constituent une sorte de groupe de fraternité dissidente et je n’ai pas trouvé de preuve du contraire. Si l’on en croit ce qui précède, il semble que les grands groupes de médias et tout ce qui s’y rattache aient du souci à se faire.

En fait, une part de plus en plus importante du contenu du NYT semble concerner la musique en streaming, les jeux comme Wordle ou autre mots-croisés, les recettes, etc. C’est ce qui fait vendre apparemment, parce que la politique et le wokisme forcené n’ont pas beaucoup de lecteurs.

Vous imaginez ce qu’a dû vivre l’équipe « confiance et sécurité » de Twitter à l’époque où le réseau était fortement censuré ? Ils ne fermaient pas que quelques comptes ici et là, ils en fermaient beaucoup, voire la plupart. À quel point il a dû être difficile, pour une plateforme qui avait pour vocation d’avoir de la portée et de l’influence, de devoir réduire au silence la moitié ou plus de ses utilisateurs ? Comme cela devait paraître étrange.

Lorsque Musk les a licenciés les uns après les autres, qu’il a supprimé les algorithmes censeurs des entrailles du système et qu’il a laissé libre cours aux choses, les taux d’utilisations ont grimpé et l’ethos de l’équipe a changé. Aujourd’hui, X est un concurrent majeur des grands groupes de médias.

La censure persiste sur Facebook, LinkedIn, YouTube, Google et toutes les autres plateformes, car la censure est un appareil puissant et complexe qui permet de faire passer la propagande du régime avant les pensées des utilisateurs réels. En d’autres termes, ces plateformes ne fonctionnent pas selon un modèle de libre entreprise, elles font partie de l’État lui-même.

C’est précisément la raison pour laquelle Threads de Zuckerberg, qui était censé être une alternative à X, a complètement échoué. Il a bénéficié d’un énorme soutien de la part de tous les médias traditionnels, mais ils n’ont pas réussi à le faire décoller et à lui donner un véritable succès sur le marché. Aujourd’hui, c’est une ville fantôme.

Aujourd’hui, il existe des alternatives à la vieille garde et ses méthodes de censure, et leur taille et leur portée sont en constante augmentation. Epoch Times, qui est devenu un concurrent sérieux des anciens grand journaux, en est un bon exemple. Je sais pertinemment, pour l’avoir entendu de la bouche de quelqu’un qui travaille au NYT que tous les grands journalistes des grands groupes de médias aux États-Unis lisent Epoch Times au quotidien. Ils ne veulent pas l’admettre, mais c’est ce qu’ils font.

Il en va de même pour Rumble (interdit en France, ndlr) et de nombreux autres sites. Vous avez peut-être l’impression que lorsque vous traînez dans ces zones de l’internet, vous évoluez dans des coins marginaux, mais ce n’est pas forcément vrai. Ces sites grandissent et pendant ce temps, les médias traditionnels se réduisent comme peau de chagrin.

Toute cette transition cause d’énormes maux de tête et même des traumatismes psychologiques à la vieille garde des grands groupes médiatiques. Ils ne savent tout simplement pas comment y faire face. Pendant de nombreuses décennies, ils ont été aux commandes. Ils fixaient l’ordre du jour. Ils entretenaient une relation de coopération étroite avec le gouvernement.

Pendant le Covid, et surtout après l’élection de Trump en 2016, l’État a demandé aux plateformes de réseaux sociaux de coopérer à la censure de la dissidence, et un très grand nombre d’entre elles ont accepté avec joie et enthousiasme. Pourquoi ? Parce qu’elles cherchaient un moyen de préserver leur monopole. Elles voulaient utiliser les « meilleures pratiques » pour écraser la concurrence et taxer tous les autres de « droitisme » ou d’être des propagateurs de « messages de haine » ou de « désinformation », ou tout autre mot du jour.

Ainsi, pendant des années, le gouvernement et les principaux médias ont collaboré pour imposer une seule ligne de pensée auprès du public, avec l’impression qu’en agissant ainsi, ils pourraient rester maîtres du récit historique. Cette pratique se poursuit encore aujourd’hui. Mais combien de temps cela peut-il vraiment durer ?

Cette année, la Cour suprême américaine va probablement se pencher sur la question de savoir si le gouvernement a le droit de travailler en relation avec les entreprises de médias pour les conseiller sur les pratiques de censure, et si cela ne relèverait pas plutôt d’une violation du premier amendement de la Constitution du pays. Si une telle situation devait se produire et si la Cour devait trancher dans le bon sens, ce serait un coup dévastateur pour l’ensemble de l’entreprise. Peut-être même retrouverions-nous nos droits à la liberté d’expression et pourrions-nous les exercer sur plus qu’une poignée de plateformes libérées.

Ce que nous réalisons peu à peu, c’est que les gens qui pensent comme nous constituent l’écrasante majorité, alors que les points de vue marginaux et étranges diffusés quotidiennement par la presse grand public représentent les opinions d’une élite isolée. N’oubliez pas cela. Les personnes mal intentionnées voient ce qu’il se passe et nous les avons mises en fuite, pour l’instant.

« Il n’y a pas si longtemps », déclarait Emma Tucker, rédactrice en chef du Wall Street Journal, au FEM cette semaine, « nous étions propriétaires de l’information. Nous étions les gardiens de l’information et nous étions également les propriétaires des faits. »

Cette époque est révolue. Au stade ultime de la décadence de l’Empire, la véritable division ne porte pas tant sur ce qui est vrai ou faux. La vraie division est entre ceux qui sont prêts à dire la vérité et ceux qui se refusent à le faire. Or les médias traditionnels sont toujours du côté de ceux qui refusent de dire la vérité.

Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.

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