Les îles touchées par Irma, dépendantes du tourisme

7 septembre 2017 12:03 Mis à jour: 7 septembre 2017 15:51

D’Antigua-et-Barbuda à Porto Rico en passant par Saint-Barthélemy et Saint-Martin, l’ouragan Irma, qui s’abat sur les Antilles depuis mercredi, a frappé un chapelet d’îles fortement dépendantes du tourisme.

Antigua-et-Barbuda

Ce micro-État de 442 km2, situé au nord de la Guadeloupe, est composé de deux îles principales : Antigua (plus de 80 000 habitants) et Barbuda (1 300 habitants) ainsi que de quelques îlots, pratiquement inhabités.

Indépendant au sein du Commonwealth depuis 1981, le pays est une monarchie parlementaire dont le chef de l’État est la reine Elizabeth II.

L’archipel est doté de plages paradisiaques parmi les plus belles des Antilles et la ville principale est la capitale Saint John’s.

Depuis la fin de la culture du sucre, l’économie du pays repose essentiellement sur le tourisme, un secteur en majorité aux mains des étrangers. Frappée par la grande crise financière de 2008, Antigua-et-Barbuda, qui a plongé dans la récession, n’a repris le chemin de la croissance que depuis 2014 mais celle-ci reste freinée par un repli des recettes touristiques.

Saint-Barthélemy 

Ile des Antilles françaises découverte par Christophe Colomb, Saint-Barthélemy est avant tout connue pour son tourisme de luxe et la beauté de ses lagons. D’une superficie de 21 km2 pour 9 500 habitants, l’île d’origine volcanique compte également autour d’elle de nombreux îlots.

Autrefois commune de la Guadeloupe, celle que l’on surnomme familièrement « Saint-Barth » est devenue autonome de ce département d’Outre-mer à la suite d’élections territoriales en 2007, prenant le statut de Collectivité d’Outre-mer (COM). La nouvelle collectivité, dont le chef-lieu est Gustavia, a opté pour sa sortie de l’Union européenne.

Lieu de villégiature des stars, elle accueille de nombreux riches résidents étrangers, surtout américains. Grâce à son statut de port franc, les habitants sont non imposables sur le revenu.

Saint-Martin 

L’île de Saint-Martin (située à 25 km de Saint-Barthélemy et environ 250 km de la Guadeloupe) est soumise à une double souveraineté, française et néerlandaise, depuis le XVIIe siècle.

La partie française, 53 des 86 km2 au nord de l’île, porte le statut de Collectivité d’Outre-mer depuis 2007, après avoir fait partie du département de la Guadeloupe. Sa population, très cosmopolite, s’élève à quelque 35 000 habitants, contre environ 45 000 pour la partie néerlandaise.

La partie sud de l’île, Sint Maarten, forme depuis la dissolution des Antilles néerlandaises en octobre 2010, un des quatre États du royaume des Pays-Bas. Elle est dotée de son propre gouvernement et de son Parlement. La capitale est Philipsburg.

Port franc, Saint-Martin vit essentiellement du tourisme et est vantée comme « un paradis du shopping et de la détaxe ». Les arrivées de touristes sur la partie française de l’île restent toutefois minimes au regard de Sint Maarten, qui concentre 96% des arrivées avec 2,5 millions de visiteurs en 2014.

Ancienne colonie espagnole devenue territoire américain à la fin du XIXe siècle, l’île de 3,5 millions d’habitants et 9 104 km2 dispose depuis les années 1950 de son propre gouvernement, sous un statut d’État libre associé aux États-Unis.

Porto Rico

Destination dorée de la jet-set dans les Grandes Antilles, Porto Rico a longtemps joui d’exonérations fiscales qui ont poussé les entreprises américaines à s’y installer en nombre, jusqu’au retrait de ces avantages en 2006. L’île, qui croule sous une dette de 74 milliards de dollars, a déclaré en mai 2017 le plus gros processus de faillite jamais lancé par une entité locale aux États-Unis. Sous le coup de la hausse du chômage et de la récession, près d’un habitant sur dix ont quitté l’île ces dix dernières années.

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.