Les inflammations cardiaques post-vaccinales sont plus importantes chez les jeunes hommes, et probablement sous-estimées, selon une étude des CDC

Par Zachary Stieber
29 janvier 2022 18:23 Mis à jour: 29 janvier 2022 18:23

Les inflammations cardiaques consécutives à la vaccination contre le Covid‑19 ont été plus importantes que prévu dans plusieurs groupes d’âge. Ces inflammations ont été particulièrement prononcées chez les jeunes hommes, selon une nouvelle analyse de données effectuée par des chercheurs des Centres de contrôles et de préventions des maladies des Etats‑Unis (CDC).

En analysant les dossiers soumis au système de notification des effets indésirables des vaccins (VAERS) entre décembre 2020 et août 2021, des chercheurs ont constaté que les jeunes hommes âgés de 12 à 17 ans étaient les plus susceptibles de souffrir de myocardite post‑vaccinale, une forme d’inflammation cardiaque pouvant entraîner la mort.

Les taux ont été les plus élevés après la deuxième dose et après la vaccination avec le vaccin Pfizer‑BioNTech. Les garçons âgés de 12 à 15 ans ont connu 70,7 cas de myocardite par million de doses administrées et les jeunes hommes âgés de 16 ou 17 ans ont connu 105,8 cas par million de doses, selon l’étude évaluée par des pairs et publiée dans le Journal of the American Medical Association.

Quelques spécialistes ont demandé aux autorités sanitaires américaines de recommander à certains jeunes de recevoir la deuxième injection du régime primaire plusieurs mois après la première, en raison du risque élevé d’inflammation cardiaque, mais les autorités ont jusqu’à présent refusé d’ajuster le délai préconisé. Il est d’environ trois semaines pour l’injection de Pfizer et d’un mois pour le vaccin de Moderna.

Les deux vaccins sont basés sur la technologie de l’ARN messager.

Le taux après la vaccination par Moderna était plus faible chez les garçons âgés de 12 à 17 ans mais plus élevé chez les jeunes hommes âgés de 18 à 24 ans. Les taux étaient de 56,3 cas par million de doses après la deuxième injection de Moderna et de 52,4 cas par million de doses après la deuxième injection de Pfizer.

Les chercheurs des CDC affirment que la plupart des cas de myocardite post‑vaccinale finissent par disparaître, mais qu’ils enquêtent sur les rapports relatifs à deux décès chez des personnes de moins de 30 ans qui semblent être liés aux vaccins. Ces rapports font l’objet d’une enquête depuis le mois de novembre au moins, selon une présentation (pdf) faite au comité consultatif sur les vaccins de l’agence ce mois‑là.

« Même si presque toutes les personnes atteintes de myocardite ont été hospitalisées et suivies cliniquement, elles ont généralement connu une guérison symptomatique après avoir reçu un traitement contre la douleur uniquement. En revanche, les cas typiques de myocardite virale peuvent avoir une évolution clinique plus variable. Par exemple, jusqu’à 6 % des cas de myocardite virale typique chez les adolescents nécessitent une transplantation cardiaque ou entraînent la mort », ont‑ils écrit.

La myocardite n’a pas été identifiée comme un problème lors des essais cliniques, mais elle est depuis apparue comme l’un des effets secondaires les plus graves après la vaccination par Pfizer ou Moderna, avec des taux plus élevés que prévu chez les jeunes hommes et certaines jeunes femmes.

Les CDC travaillent à l’étude de l’impact à long terme des myocardites post‑vaccinales.

L’affection empêche souvent les jeunes de participer à des sports de compétition pendant au moins trois mois et les IRM cardiaques ont montré des résultats anormaux pour environ un quart d’un sous‑ensemble de cas trois mois après la manifestation, a déclaré le Dr Matthew Oster, un chercheur des CDC, au groupe consultatif le 2 novembre 2021.

Le Dr Matthew Oster, qui a travaillé sur l’étude récemment publiée, a déclaré à Epoch Times par courriel que la myocardite post‑vaccination « semble être élevée » mais qu’il s’agit « d’une situation extrêmement rare ».

Le siège des Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) à Atlanta, en Géorgie, sur une photo d’archive. (Jessica McGowan/Getty Images)

Selon le Dr Matthew Oster et un porte‑parole des CDC, le risque de myocardite du au Covid est plus élevé que celui du au vaccin pour tous les groupes d’âge. Mais l’agence avance un tel bilan sans prendre en considération les études et examens ultérieurs au 2 novembre. La page web des CDC sur la myocardite et la péricardite, une autre forme d’inflammation cardiaque, suite à la vaccination Covid‑19 n’a pas été mise à jour depuis le 12 novembre.

Depuis lors, des chercheurs indépendants ont constaté que le risque d’inflammation cardiaque était plus élevé avec le vaccin Moderna qu’avec le Covid‑19 chez les personnes de moins de 40 ans. Par ailleurs, les jeunes hommes sont plus exposés à la myocardite avec la deuxième injection du vaccin Pfizer ou Moderna, ou le rappel Pfizer, qu’avec le Covid‑19.

VAERS est un système de signalements géré par les CDC et la Food and Drug Administration (FDA). On encourage les professionnels de la santé à signaler les effets indésirables post‑vaccination. Les patients et leurs proches peuvent également soumettre des effets secondaires.

Les chercheurs ont identifié 1 991 signalements de myocardite soumis au VAERS pendant la période étudiée, au cours de laquelle plus de 354 millions de doses de vaccins Pfizer ou Moderna ont été administrées, mais seuls 1 626 signalements répondaient véritablement à la définition de la myocardite et ont été analysés dans le cadre de l’étude.

Les données du VAERS sont souvent sujettes à des omissions. Selon les chercheurs des CDC, il est probable que les incidents de myocardite survenant après vaccination soient sous‑estimés.

« Par conséquent, les taux réels de myocardite par million de doses de vaccin sont probablement plus élevés que les données estimées », ont‑ils déclaré.

Pfizer et Moderna n’ont pas répondu aux demandes de renseignements.

Dans une autre étude publiée cette semaine, sous forme de correspondance, au New England Journal of Medicine, des chercheurs ont déclaré avoir analysé un système de surveillance géré par le ministère israélien de la santé et avoir trouvé 18 cas de myocardite ayant entraîné une hospitalisation après la vaccination par Pfizer d’environ 731 000 jeunes de 12 à 15 ans, dont certains ont reçu une deuxième dose.

Deux cas ont été exclus en raison de « diagnostics alternatifs raisonnables », un serait survenu chez une personne non vaccinée, et deux ont été jugés « peu susceptibles d’être liés au vaccin ». Les 13 autres patients sont tous sortis de l’hôpital après une durée moyenne de 3,1 jours.

Des chercheurs ont évalué le risque de myocardite à 8 cas pour 100 000 chez les hommes après la deuxième dose et à 0,6 cas pour 100 000 chez les femmes après la deuxième dose.

« En conclusion, l’incidence de la myocardite avec hospitalisation chez les adolescents ayant reçu la deuxième dose du vaccin BNT162b2 était faible mais plus élevée que chez les personnes ayant reçu la première dose du vaccin et proportionnellement plus élevée que dans les estimations récentes de l’incidence chez les personnes non vaccinées », ont déclaré ces scientifiques.


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