Avez-vous déjà rencontré un snob du vin ? Cela m’est arrivé – bien trop souvent, hélas.
Et traiter avec des snobs du vin est un art qui demande de la subtilité. Règle n° 1 : il est interdit de rire à gorge déployée.
Pourtant, vous ne croiriez tout simplement pas certaines des choses que j’ai entendues au cours de plus de 40 ans de dégustation de vin. Les mauvais moments arrivent souvent lorsque des bouffons sont chargés de la sélection des vins.
Il y a eu la fois où un homme a apporté à un dîner une bouteille de Château Latour 1969. Il l’a présentée avec faste et s’est exclamé avec fierté qu’il s’agissait d’un premier cru (c’est le cas), ce qui impliquait que le vin devait être très bon. C’était imbuvable. Le millésime 1969 à Bordeaux était épouvantable.
Puis il y a eu le Bourgogne des années 1940 qui était tellement madéré que seul le type qui l’avait apporté le buvait, tout en parlant avec poésie de son existence éthérée.
Et je ne compte plus le nombre de vins mousseux qui n’avaient aucun pétillant, les chardonnays vanillés à l’excès ou les rouges à 96 points imbuvables qui semblaient provenir de raisins secs. Et ce n’est que la pointe de l’iceberg.
Voici quelques conseils pour faire face aux snobs.
Tout d’abord, comme indiqué précédemment, gardez votre sérieux. Même un sourire en coin sera perçu comme une humiliation. Deuxièmement, trouvez un vocabulaire qui ne vous place pas dans la catégorie des snobs et qui n’embarrasse pas l’élitiste.
Lorsqu’un vin est propre mais étrange, dites qu’il est « intéressant » ou « exotique ». Quand un vin est altéré suite à un problème de stockage (oxydé ou madéré), dites qu’il est « sur la pente descendante ».
Si le défaut est plus prononcé, avec un nez rappelant le dissolvant au point que vous ne souhaitez pas le boire, il est préférable d’attendre le vin suivant. Une expression salvatrice est de dire : « Quel vin singulier ! »
Et que faire lorsque le vin apporté est de qualité douteuse ? Ma stratégie consiste à essayer de le servir en premier. Le premier vin d’une fête a souvent de bonnes chances d’être acceptable car il n’y a pas de vin avant lui avec lequel il peut être comparé.
Il existe une grande exception à la règle qui consiste à ouvrir les vieux vins rouges en premier. Dans le cas de très grands vieux vins, essayez de les servir après un vin médiocre. Un grand vin se suffit généralement à lui-même, mais il contraste souvent avec un vin médiocre servi juste avant lui.
Une autre forme d’art consiste à savoir ce qu’il faut apporter aux soirées autour du vin. Cela dépend en grande partie des personnes présentes et du format de l’événement. S’il s’agit d’un dîner assis et que l’on vous demande d’apporter un vin pour le plat principal, renseignez-vous sur la nature de ce plat et sur l’identité des invités.
Plus le groupe est important, plus un vin léger a des chances de plaire au plus grand nombre. Dans ce genre d’événement, les grands vins ne sont généralement pas appréciés par certaines personnes.
Il est également important d’apprendre à connaître les sortes de vins que les invités préfèrent. J’ai connu un excellent cuisinier qui ne buvait que du zinfandel blanc. L’un de mes fils adore la grenache, c’est donc un choix facile.
Un ami aime les vieux vins rouges élevés avec soin, mais m’a dit un jour qu’après 10 ans, la plupart ne sont plus assez fruités. Trois autres aiment les vins rouges italiens, quel que soit leur âge.
Deux autres amis préfèrent les rouges jeunes et audacieux du Nouveau Monde. Une personne m’a dit qu’elle détestait tout type de chardonnay et qu’elle avait récemment découvert, à ma grande joie, le riesling sec.
Enfin, si l’hôte de la soirée dit que le choix du vin que vous apportez est « libre », une garantie de succès est d’apporter un bon vin de dessert. Un bon vin de dessert scelle souvent une soirée agréable, car personne ne déteste les bons vins de dessert.
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