Ces derniers jours, à Limoges en Haute-Vienne, une bande de filles s’attaque à des adolescentes. Depuis, des vidéos de leurs agressions tournent sur les réseaux sociaux. Leur but ? « Faire du clic ».
Cela fait plusieurs jours que des vidéos particulières circulent sur les réseaux sociaux, montrant des jeunes filles violemment tabassées devant un lycée de Limoges par d’autres filles, a rapporté Le Populaire du Centre.
Cyril, un père de famille, a pu récupérer la vidéo ci-dessous, où on le voit une adolescente prise à partie par une autre, recevant des insultes et des coups, sous le regard d’autres adolescents impassibles :
Une bande de filles violentes s’attaque à des adolescentes à Limoges « pour faire du clic »pic.twitter.com/o1x9Pqf5b9
— Fdesouche.com est une revue de presse (@F_Desouche) April 15, 2022
« Actuellement, un groupe de filles se balade en ville et passe à tabac d’autres filles de 13 à 15 ans. Cela fait des jours que la mienne n’a plus envie d’aller en cours. J’ai compris récemment pourquoi. Je suis ancien militaire et un peu sanguin. Je suis allé à la rencontre du groupe de filles cette semaine. Je les ai retrouvées en ville. J’ai pu parler à 4 personnes. Je leur ai demandé pourquoi elles faisaient ça et s’acharnaient. Elles m’ont dit que c’était pour faire du clic », a déclaré Cyril.
Depuis, Cyril a déposé plainte au commissariat de Limoges. En effet, même si sa fille n’a pas été tabassée, elle a malgré tout appris qu’elle allait « bientôt subir le même sort ».
Lundi 11 avril vers 19 heures, c’est une jeune fille de 13 ans, Louna, qui a été victime de ce groupe. Alors qu’elle passait vers la place Winston Churchill, elle a été prise à partie par « une dizaine de filles, de 14 à 20 ans ». Pour commencer, elles l’ont conduite dans un coin du jardin d’Orsay où « il n’y a pas de caméras ». Ensuite « une ou deux m’ont tenue, une autre s’est déchaînée sur moi et quelqu’un filmait », a-t-elle confié. Depuis, sa maman a déclaré qu’elle porterait plainte. « On a toutes peur d’aller en ville désormais », a-t-elle dénoncé.
De son côté, la police a déclaré être intervenue récemment pour des violences commises entre filles dans le centre-ville. Et qu’à la suite du dépôts des plaintes, une enquête a été ouverte. « Il ne s’agit pas d’un phénomène émergent, nous avons d’autres exemples dans le passé. C’est épisodique. Les témoins interrogés indiquent que tout est parti d’injures sur les réseaux », a indiqué Yannick Salabert, directeur départemental de la sécurité publique.
Selon une mère de famille dont la fille de 15 ans a également été menacée : « Apparemment, elles ont une liste avec un ordre prédéfini des filles à attaquer. Depuis qu’on lui a montré cette vidéo, ma fille ne se rend plus au collège ».
Pour l’heure, trois plaintes ont été déposées.
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