Le financement de l’énergie solaire par Biden favorise les violations des droits de l’homme en Chine, dénonce une lettre des républicains

Par Andrew Thornebrooke
8 décembre 2022 12:10 Mis à jour: 8 décembre 2022 13:33

Les principaux parlementaires républicains mettent en garde l’administration Biden contre le financement des technologies vertes dans le cadre de l’Inflation Reduction Act (IRA), qui risque d’aggraver les violations des droits de l’homme en Chine.

Les parlementaires du GOP [Grand Old Party, surnom donné au Parti républicain] ont indiqué dans une lettre (pdf) que certains passages de l’Inflation Reduction Act adopté par l’administration et augmentant radicalement la dépendance aux sources d’énergie verte augmenteraient considérablement les importations de panneaux solaires en provenance de Chine et rendraient difficile l’application de l’Uyghur Forced Labor Prevention Act [UFLPA] par le service des douanes, le Customs and Border Protection [CBP].

L’UFLPA stipule que tous les produits fabriqués dans la région chinoise du Xinjiang doivent être considérés comme relevant du travail forcé, sauf certification contraire par le commissaire du CBP.

« Nous craignons en particulier que l’Inflation Reduction Act récemment adopté ne décourage le CBP d’appliquer pleinement l’UFLPA en ce qui concerne les panneaux solaires importés », indique la lettre.

« En vertu de l’IRA, les contribuables américains paieront probablement des dizaines de milliards de dollars en subventions, aides et crédits d’impôt pour les panneaux solaires. Toutefois, en l’absence d’une surveillance rigoureuse, il est probable que ces fonds soient directement utilisés pour financer le système de travail forcé du Parti communiste chinois (PCC) qui produit la grande majorité des panneaux solaires en RPC [République populaire de Chine]. »

Les métaux de l’énergie verte liés au génocide

La lettre, signée par les Sénateurs Marco Rubio (Parti républicain‑Floride) et Tom Cotton (Parti républicain‑Arkansas), ainsi que les représentants Mike Gallagher (Parti républicain‑Wisconsin) et Chris Smith (Parti républicain‑New Jersey), indique qu’une grande partie de l’approvisionnement mondial en matériaux nécessaires à la production de panneaux solaires se trouve en Chine et, plus précisément, dans le Xinjiang.

Les États‑Unis maintiennent que le PCC est impliqué dans un génocide et d’autres abus contre les Ouïghours, les Kazakhs et d’autres groupes ethniques majoritairement musulmans du Xinjiang.

Installation considérée comme un camp de rééducation où sont détenues des minorités ethniques majoritairement musulmanes, à Artux, au nord de Kashgar, dans le Xinjiang, le 2 juin 2019. (Greg Baker/AFP/Getty Images)

Le PCC domine la production solaire mondiale et contrôle une grande partie des matières premières nécessaires à leur production. Le Xinjiang est un important fournisseur de polysilicium, un métal utilisé dans la plupart des panneaux solaires.

La lettre du GOP soutient que l’effort imposé par l’administration Biden pour promouvoir l’énergie solaire risque de favoriser à la fois le PCC et son génocide et travail forcé dans la région.

« Nous sommes profondément préoccupés par le fait que le contribuable américain puisse subventionner l’industrie solaire du PCC et donc soutenir le travail forcé et les violations des droits de l’homme », lit‑on dans la lettre.

« L’IRA consacre des centaines de milliards de dollars en subventions, aides et crédits d’impôt aux énergies renouvelables et à la production d’électricité. Une grande partie de cette fortune dilapidée par les contribuables sera probablement allouée à la fabrication ou à la production d’électricité à partir de panneaux solaires – dont beaucoup impliqueront des éléments produits par le travail forcé. »

La lettre met également en garde contre l’absence de contrôle réel des technologies en provenance du Xinjiang, et contre la décision prise par l’administration Biden de renoncer aux droits de douane sur les panneaux solaires fabriqués par le travail forcé en Asie du Sud‑Est, qui pourrait être considérée comme une acceptation tacite des violations des droits de l’homme au nom des énergies renouvelables.

« Nous avons plusieurs inquiétudes quant à l’application par le CBP de l’UFLPA en ce qui concerne les panneaux solaires », indique la lettre. « Tout d’abord, la liste restreinte des entreprises dont les produits seront interdits aux États‑Unis risque de créer un précédent en signalant que les entreprises ne figurant pas sur cette liste sont libres d’importer aux États‑Unis des produits issus du travail forcé. »

« En outre, l’administration Biden a envoyé des signaux qui semblent encourager l’importation de panneaux solaires en violation de l’UFLPA. La décision du président Biden de cesser d’enquêter sur les panneaux solaires importés des pays d’Asie du Sud‑Est utilisant des composants de la RPC envoie un autre signal négatif indiquant que cette administration ne se préoccupe pas de la dépendance des États‑Unis à l’égard du travail forcé. »

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