L’observation d’un phénomène aérien non identifié en Caroline du Sud suscite l’intérêt d’un réseau de partage sur les ovnis

Par Matt McGregor
31 juillet 2021 01:46 Mis à jour: 31 juillet 2021 01:48

Alors qu’elles se trouvaient à un feu rouge à Goose Creek, en Caroline du Sud, Shaneika Joyner et sa fille ont observé un corps amorphe, ressemblant à un nuage, qui glissait dans le ciel.

« Est-ce un vaisseau ? » demande la fille de Shaneika dans la vidéo, filmée début juillet.

Mme Joyner a dit à Epoch Times qu’elle l’a regardée pendant plusieurs secondes avant de commencer à l’enregistrer avec son téléphone.

Bien que la vidéo ne dure que 45 secondes, elle a déclaré que l’objet était dans leur champ de vision pendant environ 2 minutes, ajoutant que la vidéo ne donne pas une image exacte de la taille de l’objet, qui, selon elle, semblait beaucoup plus grand à l’œil nu.

Comme il disparaissait derrière un arbre, la circulation ne pouvait plus attendre, alors ils ont dû partir.

Bien qu’un seul objet soit clairement visible sur la vidéo, Mme Joyner a dit « qu’il y en avait d’autres ».

Les 2 autres, a-t-elle dit, se déplaçaient trop rapidement pour être suivis.

« Quand je regarde à nouveau la vidéo, il y en a trois, mais les deux autres se déplacent si vite qu’il faut vraiment regarder et repasser la vidéo pour les voir », a dit Mme Joyner.

Elle a entendu des suggestions sur ce que cela aurait pu être, comme un grand sac en plastique ou un groupe d’oiseaux, mais Mme Joyner, qui l’a vu de ses propres yeux, reste incertaine.

« Je n’ai jamais rien vu de tel auparavant », a dit Mme Joyner. « Je ne sais toujours pas ce que c’était. »

Le réseau mutuel des phénomènes aériens non identifiés (MUFON)

Cheryl Ann Gilmore, directrice de la section de Caroline du Sud du Mutual UFO Network (traduisible par réseau de partage sur les phénomènes aériens non identifiés) ou MUFON, a dit à Epoch Times qu’en juillet, ils ont reçu 6 rapports de phénomènes aériens non identifiés (UAP), qui est le terme actualisé pour les objets volants non identifiés (ovnis), avec un total actuel de 69 rapports à ce jour.

Le MUFON est une organisation multinationale à but non lucratif qui mène des enquêtes et des recherches sur les phénomènes aériens non identifiés (UAP).

Créée en 1969 et basée à Cincinnati, dans l’Ohio, elle a des sections dans chaque État, ainsi que dans 43 pays.

Mme Gilmore, qui a enquêté sur « des centaines de cas au fil des ans », n’est pas étrangère au ressenti de Mme Joyner.

Son intérêt pour le domaine de l’ufologie a débuté en 1959.

L’enfant aux soucoupes volantes

Alors qu’elle se promenait dans un pâturage avec son cousin, Cheryl Ann Gilmore, alors âgée de 14 ans, a été témoin d’un disque argenté qui planait tranquillement dans le ciel bleu.

Lorsqu’ils sont rentrés chez eux en courant, elle l’a raconté à sa grand-mère et à sa tante.

Je me souviens que ma tante m’a dit : « Oh oui, c’est une de ces soucoupes volantes », a affirmé Cheryl Ann Gilmore.

C’est à partir de là qu’elle a commencé ses recherches, bien qu’à l’époque il n’y avait pas beaucoup d’écrits sur les phénomènes aériens non identifiés (UAP).

Le jour suivant, à l’école, elle a dit à son professeur de sciences qu’elle avait quelque chose à partager.

Lorsqu’il lui a demandé si ce qu’elle avait à dire avait quelque chose à voir avec la science, elle a répondu – en classant le sujet dans la catégorie astronomie – que oui.

« Je me souviens encore aujourd’hui qu’il était assis sur le bord de son bureau, un pied sur le sol et l’autre dans le vide, et que j’étais au milieu de la classe », se souvient Mme Gilmore.

Quand elle a dit à tout le monde ce qu’elle avait vu, ils ont ri, tout comme le professeur, a-t-elle déploré.

C’est alors que son surnom est devenu « la fille aux soucoupes volantes », un nom qui l’a suivie jusqu’à la fin de ses études secondaires.

« On finit par s’endurcir au bout d’un moment », avoue-t-elle.

Une apparition à Gaffney

Au MUFON, Mme Gilmore examine les cas et les confie ensuite à des enquêteurs de terrain.

Si l’un d’eux n’est pas disponible, elle s’en charge elle-même.

Au cours de l’hiver 2000, un couple a déclaré qu’il roulait sur l’autoroute lorsqu’il a vu un « ballon translucide, avec des étincelles », voler au-dessus des lignes électriques et entrer dans un ravin boisé.

Malgré le gel, les arbres ont pris feu et l’objet a carbonisé le sol.

Mme Gilmore – technicienne médicale d’urgence à la retraite – est allée sur place, chaussée de bottes, avec son équipe et a examiné le site après le passage des pompiers pour dégager le site.

Elle se souvient que le chef des pompiers était perplexe devant le sol brûlé.

« Comme il avait gelé et qu’il pleuvait, ils étaient stupéfaits », a dit Mme Gilmore.

À l’aide d’un compteur Geiger, ils ont testé la zone pour détecter les radiations – sans en trouver – et ont prélevé des échantillons de sol, qui n’ont rien révélé d’inhabituel.

S’il y avait des artefacts du crash, ils avaient disparu lors de l’enquête de son équipe.

Elle a classé l’affaire dans la catégorie « inconnu », estimant qu’il pouvait s’agir d’un ballon en magnésium qui s’était échappé d’une expérience scientifique d’un collège voisin.

Il s’agissait d’un bon dossier pour mobiliser toutes les ressources et la formation, même si l’enquête n’a rien donné de concluant.

Les différentes formes de phénomènes aériens non identifiés

Lorsque l’on signale un phénomène aérien non identifié(UAP) au MUFON, il y a une option à choix multiple sur le formulaire pour choisir la forme de l’engin vu : triangle, rond, rectangle ou cigare.

Cependant, les objets les plus signalés ne sont pas des engins, mais ce qu’elle appelle des orbes, un phénomène qu’elle estime être mondial.

« Personne n’arrive à comprendre ce qu’ils sont », a t-elle précisé, ajoutant que la trajectoire habituelle d’un orbe est de « s’arrêter net, puis de partir dans une autre direction ».

« Il y a eu 13 cas d’orbes cette année, et 10 de sphères, qui sont soit orange, soit claires, soit blanches », a dit Mme Gilmore. « Il y en a beaucoup au-dessus de la région de Myrtle Beach, mais nous prenons également en compte la base aérienne de Shaw à Sumter. »

La rétro-ingénierie d’UAP récupérés à des fins militaires et d’autres fins technologiques est l’une des théories derrière ce que l’on voit aujourd’hui. Cette théorie a été renforcée par l’autobiographie de feu le colonel Philip Corso en 1997, The Day After Roswell, dans laquelle il affirme que lorsqu’il était membre du Conseil de sécurité nationale du président Dwight D. Eisenhower et chef du Bureau spécialisé dans les technologies étrangères au ministère de la Recherche et du Développement de l’armée américaine, il a dirigé le projet de rétro-ingénierie de l’armée qui a utilisé la technologie récupérée lors du crash de Roswell en 1947 et a transmis l’information à de grandes entreprises.

Grâce aux informations fournies, ces entreprises ont pu fabriquer « des puces de circuits intégrés, des fibres optiques, des technologies laser et des fibres à super-ténacité ».

Le rapport des services de renseignement

En juin, le bureau du directeur du renseignement national (DNI) a présenté au Congrès un rapport de neuf pages sur les UAP.

Selon la conclusion du résumé, en raison de la « quantité limitée de rapports de haute qualité », le directeur du renseignement national a dit qu’il ne pouvait pas « tirer de conclusions fermes », mais que les UAP « posent clairement un problème de sécurité de vol et peuvent constituer un défi pour la sécurité nationale des États-Unis ».

L’enquête s’est appuyée sur des rapports survenus entre 2004 et 2021 qui ont été enregistrés par « de multiples capteurs, à savoir le radar, l’infrarouge, l’électro-optique, les chercheurs d’armes et l’observation visuelle ».

« C’est à peu près ce à quoi je m’attendais », a dit Mme Gilmore à propos du rapport. « Aucun engagement. Cela pourrait être ceci, cela pourrait être cela. Ça s’est passé comme je m’y attendais. »

Un débat plus facile à mener

Pourtant, le rapport – dans sa reconnaissance de ne pas savoir – est considéré comme un progrès par beaucoup dans le domaine, étant donné que pendant des années, le simple fait d’aborder le sujet pouvait conduire à ce qu’Ann Gilmore a vécu dans la classe de sciences en 1959 : le ridicule.

En ce qui concerne l’observation de Mme Joyner, après avoir regardé la vidéo, Gilmore a dit : « Intéressant ».

« D’un certain point de vue, cela ressemble à un avion en piqué prononcé, mais ensuite, il commence à se transformer », a dit Mme Gilmore. « Cela ressemble à un nuage, mais il ne se déplace pas comme les autres nuages. »

Une paire de jumelles aurait pu mettre fin au mystère, a dit Mme Gilmore, mais elle a exclu la possibilité que l’objet nébuleux soit des insectes ou une volée d’oiseaux.

« J’ai l’impression qu’il se transforme d’une chose à l’autre, mais il pourrait s’agir d’un grand sac dans un courant d’air supérieur qui tourne et se tord », a dit Mme Gilmore. « Quand il descend à travers les arbres, il a presque la forme d’un disque. »

Elle utilise le mot « se transformer » parce qu’une fois, une personne a signalé quelque chose ressemblant au début à un avion commercial, il s’est ensuite transformé en soucoupe volante, puis à nouveau en avion commercial, a-t-elle expliqué.
Pour l’observation de Mme Joyner, Mme Gilmore prend en compte la toile de fond : les nuages, le mouvement de l’objet par rapport à eux, la façon dont il semble changer de forme, et le fait que la Joint Base Charleston – l’installation de l’armée de l’air américaine qui fonctionne conjointement avec l’aéroport international de Charleston – est à proximité.

« C’est vraiment difficile à discerner, et je ne peux pas donner de réponse définitive », a dit Mme Gilmore. « Cela semble bouger, culbuter et changer de forme, mais cela pourrait être une illusion. »

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