Lorraine : atteinte d’un cancer, une mère de famille se bat aussi pour son fils tétraplégique

Par Nathalie Dieul
10 juin 2021 19:49 Mis à jour: 10 juin 2021 19:49

En Lorraine, Sandrine Lenglart lutte à la fois pour son fils de 12 ans, tétraplégique de naissance, et pour sa propre vie. La mère de famille a appris qu’elle était atteinte d’un cancer de l’utérus en août 2020.

Les épreuves s’accumulent pour cette famille de Cattenom (Moselle). En juin 2009 naissait Mathieu, polyhandicapé et tétraplégique. En 2019, les parents ont lancé une cagnotte afin de pouvoir adapter une pièce pour leur fils et acheter de l’équipement médicalisé parce qu’il devenait trop lourd à porter jusqu’à l’étage. Une des tirelires déposée dans un commerce a même été volée alors qu’elle était presque pleine, rapporte Le Républicain lorrain. Comme si cela ne suffisait pas, la maman de Mathieu a appris l’année dernière qu’elle avait un cancer.

« J’ai des métastases osseuses et j’ai une petite partie paralysée », raconte Sandrine à Lorraine Actu. La maladie a compliqué le quotidien déjà difficile de la famille de quatre personnes. Sandrine ne peut plus travailler et elle a l’impression que « tout lui tombe dessus ». Heureusement, elle trouve la force de lutter contre son cancer auprès de sa famille ainsi qu’auprès de son fils handicapé.

L’argent récolté par l’intermédiaire de la cagnotte, même s’il a permis de commencer les travaux pour adapter leur garage en pièce de vie pour Mathieu, n’est pas suffisant. Selon la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH), le devis monte à 30 000 euros et il leur manque encore plus de 14 000 euros pour permettre à leur fils d’avoir un lieu de vie adapté et revenir vivre auprès de ses parents et de son grand frère Fabien.

En effet, le garçon, qui est victime de violentes crises d’épilepsie et de spasmes, en plus d’être tétraplégique, a dû être placé provisoirement dans une famille à cause de la maladie de sa maman.

Pendant le premier confinement, début avril 2020, donc avant de recevoir son diagnostic, Sandrine avait déjà confié à ViàMoselle qu’elle craignait le risque d’épuisement si le confinement se prolongeait, puisqu’elle devait s’occuper en permanence de son garçon, qui doit être assisté dans chacun de ses gestes. Avant le confinement, elle avait du répit puisqu’il était pris en charge à la journée dans un Institut d’éducation motrice (IEM). Elle devait aussi garder le grand-frère de Mathieu à la maison.

À cette époque, malgré le fait d’avoir les larmes aux yeux pendant l’entrevue à cause de la situation, elle reconnaissait « qu’une maman c’est une maman, qu’elle fera tout pour que son enfant soit heureux. »

Les épreuves vécues par la famille n’entament pas la bonne humeur de Mathieu. « Même si les choses sont aujourd’hui compliquées, savoir que Mathieu a la joie de vivre est un vrai plaisir », avait confié Sandrine en 2019 à Lorraine Actu.

Une nouvelle cagnotte a été mise en ligne afin de permettre à la famille de réunir l’argent nécessaire pour finir la transformation du garage en lieu de vie spécialisé, ainsi que pour l’achat du matériel médicalisé adapté à l’âge du garçon qui grandit. On peut suivre l’évolution de la situation de Mathieu sur la page Facebook Un monde meilleur pour Mathieu.

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