Grèce : clôture de la procédure de déficit excessif

25 septembre 2017 14:20 Mis à jour: 25 septembre 2017 12:55

L’Union européenne a annoncé lundi la clôture de la procédure de déficit excessif ouverte depuis 2009 contre la Grèce, récompensant ainsi les efforts d’Athènes pour réformer son économie.

Trois pays — le Royaume-Uni, l’Espagne et la France — restent désormais sous le coup de cette procédure, alors qu’il étaient 24 en 2011.

Une procédure de déficit excessif permet à la Commission européenne de mettre sous surveillance les pays qui ne respectent pas les critères de convergence de l’UE. Ils peuvent in fine se voir infliger une amende, ce qui n’est pour l’instant jamais arrivé.

La Commission avait recommandé mi-juillet de clore ce processus contre la Grèce, une proposition qui a été formellement validée lundi matin par le Conseil de l’UE, qui représente les États membres.

« Après plusieurs années de graves difficultés, les finances de la Grèce sont en bien meilleur état », a souligné le ministre estonien des Finances, Toomas Toniste, dont le pays assure actuellement la présidence tournante de l’Union européenne, dans un communiqué.

« La décision d’aujourd’hui est la reconnaissance des terribles efforts et des sacrifices réalisés par les Grecs pour redresser leurs finances publiques », a estimé de son côté le Commissaire européen aux Affaires économiques, Pierre Moscovici.

La Grèce, dont le déficit public a dépassé pendant plusieurs années et très largement la limite des 3,0% du PIB fixée par les traités, avait été placée sous le coup de cette procédure en 2009, à un moment où son déficit atteignait 15,1% du PIB.

Mais elle est parvenue, au prix de lourdes réformes, à dégager en 2016 un excédent budgétaire de 0,7% du PIB et devrait rester en-dessous du seuil de 3,0% en 2017 et 2018 selon les prévisions de la Commission.

Cette annonce intervient trois mois après un accord entre les créanciers de la Grèce –zone euro et Fonds monétaire international (FMI)– pour relancer le plan d’aide de 86 milliards d’euros qui lui avait été accordé en juillet 2015.

Ce plan, qui court jusqu’en août 2018, doit permettre à Athènes de faire face (du moins en partie) à sa dette colossale, qui atteint toujours près de 180% de son PIB.

Après trois ans d’absence des marchés, la Grèce a par ailleurs réussi fin juillet à lever 3 milliards d’euros à cinq ans, une émission d’obligations considérée comme « un test » pour préparer le refinancement obligatoire du pays sur les marchés à l’issue du programme d’aide.

« Un second et même un troisième essai pourraient avoir lieu d’ici la fin du programme », avait alors assuré le ministre grec des Finances Euclide Tsakalotos.

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