Les autorités de Soumy, région du nord-est de l’Ukraine frontalière de la Russie, ont annoncé samedi l’évacuation obligatoire de onze villages en raison des « bombardements », Kiev craignant une offensive russe dans la zone.
« Cette décision a été prise compte tenu de la menace constante qui pèse sur la vie des civils en raison des bombardements des localités frontalières », a indiqué l’administration régionale de Soumy. Il s’agit de plusieurs villages proches de la frontière. Au total, 213 localités de la région sont déjà placées sous ordre d’évacuation.
Les autorités régionales n’ont pas cité dans leur communiqué la crainte d’un assaut russe, mais Moscou y a revendiqué la prise de villages ces dernières semaines. Plus tôt cette semaine, Volodymyr Zelensky a affirmé que Moscou massait plus de 50.000 soldats près de la région de Soumy en vue d’une possible offensive.
L’essentiel des combats se concentre pour l’heure dans l’est de l’Ukraine, notamment dans la région de Donetsk, même si les soldats combattent aussi dans le sud et dans la région de Kharkiv (nord-est). L’armée ukrainienne, moins nombreuse et moins bien armée, craint un nouvel assaut d’ampleur qui mettrait à mal ses ressources.
« Tenter une attaque »
Le porte-parole du service d’État des garde-frontières, Andriï Demtchenko, a affirmé jeudi à la télévision ukrainienne que la Russie avait massé assez de forces près de Soumy pour « tenter une attaque ». Selon lui, ce « renforcement » a commencé quand les forces de Moscou luttaient contre les soldats ukrainiens dans la région russe de Koursk, qui fait face à celle de Soumy.
L’armée ukrainienne y avait lancé une offensive surprise en août dernier, un épisode embarrassant pour le Kremlin. Mais elle a perdu depuis la quasi-totalité du territoire qu’elle contrôlait, et la Russie assure l’en avoir chassé complètement.
La Russie a lancé en février 2022 ses troupes à l’assaut de l’Ukraine, pays dont elle occupe actuellement environ 20% du territoire. Ce conflit a fait des dizaines de milliers de morts civils et militaires dans les deux camps.
Paix en Ukraine : dialogue bloqué
Les efforts diplomatiques pour mettre fin à l’invasion russe de l’Ukraine s’intensifient ces dernières semaines, mais chaque camp accuse l’autre de ne pas vouloir la paix.
Moscou a proposé à Kiev de se retrouver pour de nouveaux pourparlers directs lundi à Istanbul, après un premier rendez-vous peu fructueux le 16 mai. L’Ukraine n’a pas encore dit si elle acceptait.
Kiev, de son côté, exhorte Moscou à accepter un cessez-le-feu immédiat proposé par Washington et soutenu par les Européens. Mais le Kremlin s’y refuse pour l’instant.
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