Marseille : les ressortissants algériens font tout pour rentrer chez eux

Par Emmanuelle Bourdy
19 mars 2020 13:52 Mis à jour: 19 mars 2020 15:43

Depuis que la France est passée au stade 3 de l’épidémie de coronavirus, cela a entraîné la fermeture de nombreux établissements. Comme le Parti communiste chinois a volontairement dissimulé les informations concernant ce virus, cela a conduit à sa propagation dans toute la Chine ainsi que dans le monde entier, comme une traînée de poudre.

Les dirigeants des 27 pays membres de l’Union européenne ont alors pris la décision de fermer les frontières extérieures à l’UE, provoquant la suspension des transports maritimes.

Depuis dimanche, le gouvernement algérien a de ce fait lancé l’opération de rapatriement de ses ressortissants, bloqués à l’étranger. C’est le Premier ministre algérien qui l’a annoncé le 15 mars, ainsi que le relate France 3 Provence-Alpes-Côte d’Azur.

Hier à Marseille, des milliers de ressortissants algériens venus de toute l’Europe, attendaient le dernier ferry pour regagner leur pays. Deux navires de croisières de la compagnie maritime nationale Algérie Ferries ont ainsi été mis à disposition pour évacuer ces ressortissants, bloqués en France depuis plusieurs jours. Après quoi, plus aucun navire de transport ne devra quitter Marseille durant le confinement.

Depuis le 15 mars, les départs s’échelonnent. Mais hier, les Algériens étaient très inquiets, ne sachant pas s’il y aurait assez de place à bord du dernier navire, pouvant embarquer 1700 passagers. Un tumulte important régnait sur les quais et parmi les voitures en attente. Le dernier ferry, le Tariq Ibn Ziyad, devait quitter le port de Marseille hier après-midi en direction d’Alger.

Les témoignages étaient nombreux au micro de France 3.

«J’ai acheté un billet par la Corsica Linea. En fin de compte, ils ont annulé à la dernière minute», a expliqué l’un des ressortissants assis dans sa camionnette. Un autre, atterré, déclarait : «J’ai quitté Paris samedi pour un bateau à Alméria, au sud de l’Espagne. Il a été annulé. On m’a envoyé sur Alicante. Le navire a été aussi annulé. On m’a expédié à Marseille en me disant que notre gouvernement algérien nous envoyait un bateau pour nous rapatrier. Et là je suis à zéro. Je n’ai plus de bateau, je n’ai plus rien, je ne sais pas quoi faire ! »

Beaucoup s’impatientaient et se désolaient. «Je devais partir avec le Daniel Casanova. Ça a été annulé. Personne ne me dit rien. Je suis là depuis dimanche. Je n’ai rien à manger. On ne nous donne rien», s’est plaint un autre.

Aucun ne voulait rester bloqué à Marseille. Auront-ils tous pu quitter la ville finalement ?

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