Mascottes des JO 2024 à Paris: l’usine bretonne Doudou et Compagnie augmente sa production française

"Les Phryges", mascottes olympiques et paralympiques des JO 2024 à Paris.
Photo: : THOMAS SAMSON/AFP via Getty Images
En réponse aux critiques sur le « made in China », l’entreprise Doudou Et Compagnie retenue pour produire une partie des mascottes des JO-2024 de Paris, se fixe désormais comme objectif de produire la moitié de ses peluches dans son atelier de La Guerche-de-Bretagne en Ille-et-Vilaine.
Cela revient à passer de 15% à 50% la part des peluches produites par la société en France, soit quelque 400.000 au total, « c’est un vrai challenge qu’on est prêt à relever », a déclaré le 29 novembre le président du groupe, Alain Joly.
« On s’est engagés, devant la pression et aussi le très fort engouement pour la mascotte, à fabriquer plus de 1000 mascottes par jour en France », a lancé le patron.
Initialement, Doudou et Compagnie avait annoncé son intention de produire 15% de son quota dans son nouvel atelier breton. Un chiffre qui avait suscité la polémique, certains jugeant cette proportion indigne de JO à la française.

L’atelier de Doudou et Compagnie à La Guerche-de-Bretagne, dans l’ouest de la France, le 29 novembre 2022. (Photo : DAMIEN MEYER/AFP via Getty Images)
« Tout à la main ! »
C’est là que les peluches « premium », au toucher plus doux et dotées d’une mémoire de forme que leurs congénères chinoises n’auront pas, ont commencé à être assemblées. « Tout à la main ! », insiste Alain Joly, fier d’avoir remis en selle cette « fabrication artisanale qui n’était pas dans notre ADN ».
Certes, une partie des pièces en plastique est importée d’Asie ainsi que la fausse fourrure mais selon lui, 80% de la valeur ajoutée de ces mascottes est créée en France.
Si des machines automatisées s’occupent de broder les logos, ce sont bien des ouvrières qui cousent ces pièces, 38 éléments pour la Phryge contre 50 pour l’ours en peluche traditionnel qui est également produit dans l’atelier.

Des employés fabriquent des peluches représentant la mascotte « Phryges » des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 dans l’atelier de Doudou et Compagnie à La Guerche-de-Bretagne. (Photo : DAMIEN MEYER/AFP via Getty Images)
Vendue 10 euros de plus
Le marché des « Phryges » a été confié pour partie à Doudou et Compagnie, le reste revenant à une autre entreprise française, la PME normande Gipsy Toys. La très grande majorité des peluches vendues en France sont produites en Asie, essentiellement en Chine, ont fait valoir les organisateurs des JO de Paris.
« On voulait que ce marché des mascottes de Paris-2024 puisse accompagner la relocalisation en France d’une partie de la production », a déclaré le président du comité d’organisation des Jeux olympiques, Tony Estanguet, présent à l’usine de La Guerche-en-Bretagne.
Le coût de revient d’une peluche produite en Asie est cinq à six fois moindre que celui d’une peluche « made in France », relève Alain Joly. Au final, la mascotte française ne sera vendue qu’environ dix euros de plus, grâce « aux gros efforts consentis par tous sur les marges », distributeurs compris, s’est félicité Tony Estanguet.

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