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Meurtre dans une mosquée : après trois jours de traque, le suspect s’est rendu

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Photo: MIGUEL MEDINA/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 3 Min.

Traqué depuis trois jours, le meurtrier présumé du jeune Malien Aboubakar Cissé dans une mosquée du Gard (sud de la France) s’est rendu dans un commissariat du centre de l’Italie, a annoncé lundi à l’AFP le procureur en charge de cette affaire. 
Le suspect, « Olivier A. », né à Lyon en 2004, est issu d’une famille bosnienne. Il « s’est rendu de lui-même dans un commissariat de Pistoia », non loin de Florence, « dimanche vers 23h00 », a indiqué lundi à l’AFP le procureur d’Alès, Abdelkrim Grini.
« C’est une très grande satisfaction pour le procureur que je suis. Face à l’efficacité et à la détermination des moyens mis en place, l’auteur n’a eu pour seule issue que de se rendre et c’est la meilleure chose qu’il pouvait faire », a-t-il ajouté, joint par téléphone. En raison de son interpellation en Italie, un juge d’instruction « va être saisi » et un mandat d’arrêt européen émis en vue de son transfèrement en France, a-t-il précisé.
Un individu « potentiellement extrêmement dangereux »
Plus de 70 policiers et gendarmes français étaient mobilisés depuis vendredi pour « localiser et interpeller » cet homme considéré comme « potentiellement extrêmement dangereux », selon le procureur. « Après s’être glorifié de son acte, après l’avoir quasiment revendiqué, il a tenu des propos qui laisseraient penser qu’il entendait commettre encore des faits de même nature », avait-il souligné dimanche.
Les éléments officiellement communiqués sur le suspect, qui a lui-même filmé le meurtre, étaient restés peu nombreux : « Olivier A. », de nationalité française, est sans emploi, et a des attaches dans le Gard. « C’est quelqu’un qui était resté sous les radars de la justice et des services de police et qui à aucun moment n’avait fait parler de lui jusqu’à ces tragiques événements », avait expliqué dimanche M. Grini.

(ALAIN JOCARD/AFP via Getty Images)

À La Grand-Combe, une marche blanche en souvenir de la victime, Aboubakar Cissé, un Malien d’une vingtaine d’années, a rassemblé plus d’un millier de personnes dimanche après-midi, entre la mosquée Khadidja, où s’est déroulé le drame, et la mairie de cette petite commune de moins de 5000 habitants au nord d’Alès.
Plusieurs centaines de personnes se sont également rassemblées en début de soirée à Paris, dont le leader de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon.
« Le racisme et la haine en raison de la religion n’auront jamais leur place en France », a assuré dimanche après-midi le président Emmanuel Macron, en adressant « le soutien de la Nation » à la famille de la victime et « à nos compatriotes de confession musulmane ».