Mike Pompeo: Xi Jinping veut dominer le monde et représente un plus grand danger que Poutine

Par Hannah Ng
6 février 2023 21:29 Mis à jour: 7 février 2023 10:00

Mike Pompeo, ancien secrétaire d’État dans l’administration Trump, a mis en garde que le dirigeant chinois Xi Jinping a l’intention de régner sur le monde et qu’il représente une plus grande menace que le président russe Vladimir Poutine.

« Il veut vous posséder (…) Il a des intentions hégémoniques mondiales qui correspondent à sa vision marxiste-léniniste et qu’il veut réaliser par la domination économique et politique de la Chine dans tous les coins du monde », a-t-il déclaré lors d’une interview accordée à Sky News le 2 février.

Il a également qualifié les intentions de Xi Jinping « d’objectifs vicieux » en ajoutant : « Nous avons l’obligation envers la génération suivante de nous y opposer. »

Lorsqu’on lui a demandé s’il pensait que Xi Jinping était plus dangereux que son proche allié Vladimir Poutine, M. Pompeo a répondu : « Tout à fait. »

L’ancien secrétaire d’État a rappelé que lorsqu’il avait des contacts avec Xi Jinping , ce dernier « se focalisait sur ses objectifs ambitieux ».

M. Pompeo a expliqué que Xi Jinping « croit qu’il va dominer le monde » et qu’il a toute la capacité de réaliser cet objectif, car « la planète dépend de lui économiquement et il a 1,4 milliard d’habitants ».

« Il a une économie qui rivalise avec celle des États-Unis et des programmes spatiaux, militaires et cybernétiques très performants. Voilà pour les capacités. Et nous avons maintenant compris ses intentions. »

En même temps, si Poutine croit en une grande Russie, « il ne se fait pas d’illusions sur sa capacité à dominer le monde ».

« Vladimir Poutine a un programme nucléaire très efficace en même temps qu’une économie qui dépend d’une seule industrie [énergétique]. Et si nous produisons de l’énergie en Amérique, cette industrie aura beaucoup moins de valeur pour lui », a précisé Mike Pompeo.

« Tout cela représente deux sortes de risques principalement différents pour notre mode de vie en Europe, aux États-Unis, en Asie, au Moyen-Orient, partout », a-t-il ajouté.

Les ambitions de Poutine restent inchangées

Toutefois, a laissé entendre Mike Pompeo, il ne faut pas oublier que le dirigeant russe est un « pourri ».

Il se souvient qu’en regardant dans les yeux de Poutine, « je ne voyais pas une âme. J’ai pensé que [c’était] le mal. Ne vous y trompez pas, c’est un pourri ».

M. Pompeo a aussi noté que les ambitions de Poutine « n’ont pas changé » depuis qu’il a annexé la Crimée en 2014.

« Nous pensons toujours que cette guerre a commencé le 24 février, il y a maintenant presque exactement un an. En réalité, elle a commencé en 2014 », a-t-il affirmé.

« Ensuite, pendant quatre ans [de présidence de Trump], Poutine n’a pas envahi l’Europe. Il n’a pas pris un seul pouce de plus. Et puis, nous avons quitté le pouvoir et il s’y est remis. Je crois que ce n’est pas une coïncidence. »

Mike Pompeo a estimé que Poutine avait été dissuadé par la fermeté de l’administration Trump.

« Nous avons exposé son économie à des dangers. Nous avons renforcé l’armée américaine. Nous avons créé une situation où les membres de l’OTAN ont mis 40 milliards de dollars de plus dans l’OTAN », a-t-il soutenu.

« Je pense qu’il y avait une compréhension fondamentalement différente dans la tête de Vladimir Poutine. Car [l’efficacité de] la dissuasion dépend de la perception du risque par votre adversaire. »

L’ancien secrétaire d’État a souligné que Poutine ressentait qu’il aurait pris un trop grand risque s’il avait attaqué l’Ukraine « sous notre surveillance ».

« Je pense qu’il trouvait qu’il n’y avait aucun risque à le faire sous la présidence de [Joe] Biden », a poursuivi M. Pompeo.

Des réactions lentes

Mike Pompeo n’a pas partagé l’opinion que Joe Biden dirige la réponse de l’Occident à l’invasion de l’Ukraine par la Russie, et il a critiqué la façon dont les autres pays ont géré cette crise.

« L’Occident a été lent, tardif et craintif de l’aggravation [du conflit], et cela a été une erreur », a-t-il martelé.

« Nous devrions donc faire de notre mieux pour réparer cela aujourd’hui. Nous devrions fournir aux Ukrainiens les choses dont ils ont besoin et mettre l’Ukraine et l’Occident dans une position où Vladimir Poutine verra une inscription sur le mur [en référence à l’histoire biblique d’une inscription prédisant la chute de Babylone]. C’est ainsi que l’on rétablit la dissuasion. »

M. Pompeo a présenté les étapes qui pourraient mener à « une solution à la guerre négociée par voie diplomatique ».

« Cela commencerait par ce qui suit. Les États-Unis, et surtout l’Europe, fournissent effectivement les outils dont le peuple ukrainien a besoin pour combattre et défendre sa propre souveraineté. »

Cela « mettrait le président Zelensky et le peuple ukrainien dans une position où le président Poutine négocierait en étant en position de faiblesse ».

« La solution finale, ils devront la trouver eux-mêmes », a conclu Mike Pompeo.

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