Un milliardaire chinois révèle les prélèvements d’organes effectués en Chine au profit des hauts responsables

27 septembre 2017 00:16 Mis à jour: 12 janvier 2018 18:06

Pendant des mois, ce milliardaire chinois émettant des blogs vidéo de son élégant appartement surplombant Central Park à Manhattan a captivé l’attention des Chinois en Chine et à l’étranger.

Ses vidéos streaming live et messages postés sur Twitter contenaient des allégations incendiaires visant les hauts fonctionnaires au sein de la direction communiste chinoise, y compris des révélations sur la corruption généralisée et l’adultère.

Guo Wengui, un magnat de l’immobilier basé à New York – également connu sous le nom de Miles Kwok – a des liens étroits avec les membres du cercle fermé de l’élite politique chinoise. Il a bâti sa fortune en tant que promoteur immobilier à Pékin, son « œuvre » le plus remarquable est le bâtiment Pangu Plaza en forme de torche, près du stade olympique.

Toutefois, ces derniers mois, il semble prendre ses distances de ce cercle et commencer à révéler ses secrets. Les internautes chinois ont été collés à leurs écrans pour apprendre les saletés qu’il révélait au sujet des hommes les plus puissants de Chine. Guo Wengui est devenu le dissident chinois qui attire le plus d’attention.

Ses révélations les plus choquantes sont liées aux prélèvements d’organes effectués par les hauts responsables chinois afin de préserver leur propre santé ainsi que celle de leurs proches.

Dans une série de posts et de vidéos téléchargés sur Twitter le 1er septembre, Guo a révélé que Jiang Mianheng, fils de l’ancien chef du Parti Jiang Zemin, avait subi trois transplantations rénales à l’hôpital militaire de Nanjing entre 2004 et 2008. Tous les organes acquis par Jiang Mianheng provenaient de personnes tuées sur place afin d’assurer une transplantation immédiate. En conséquence, cinq personnes avaient perdu la vie, a déclaré Guo Wengui.

Les dates des transplantations qu’il mentionne correspondent aux rapports des médias chinois qui annonçaient qu’on avait diagnostiqué un cancer du rein à Jiang Mianheng et qu’il avait subi une transplantation rénale en 2004 dans un hôpital à Shanghai.

Guo a également affirmé que Meng Jianzhu, l’actuel patron de sécurité du pays, avait été impliqué dans les mêmes pratiques et avait cherché parmi les prisonniers chinois des donneurs d’organes compatibles afin de traiter les maladies du rein et du foie de sa mère et de son épouse.

Selon un rapport de Brookings Institute, Meng Jianzhu fait partie du « gang de Shanghai », un groupe de hauts responsables qui sont arrivés au pouvoir grâce à leurs liens avec Jiang Zemin. Avant de devenir chef du régime communiste chinois pendant les années 1990, Jiang régnait à Shanghai en tant que secrétaire du Parti communiste.

Depuis 2006, les médias et les enquêteurs indépendants ont présenté des rapports sur les prélèvements d’organes effectués à grande échelle en Chine et sanctionnés par l’État. Les chercheurs trouvent que la plupart des organes proviennent de prisonniers d’opinion, en particulier des pratiquants de Falun Gong ainsi que des Tibétains, des chrétiens et des Ouïghours.

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Un film documentaire primé Human Harvest montre comment l’industrie des transplantations s’est développée de façon impressionnante en Chine après que Jiang Zemin a lancé une campagne de persécution du Falun Gong au niveau national, conduisant à l’arrestation et à l’emprisonnement d’innombrables pratiquants de cette discipline.

Le documentaire explique que les prélèvements d’organes sont effectués alors que le cœur de la victime bat toujours, ce qui entraîne sa mort à la suite de la perte de sang et du traumatisme. Cependant, un tel procédé permet de préserver l’organe dans son état optimal pour la transplantation.

Il n’est pas clair pourquoi Guo Wengui s’est retourné contre le régime chinois, mais il a ses propres raisons. À la fin de 2014, une affaire qui avait mal tourné et avait entraîné l’arrestation de Ma Jian, son allié et officier de l’intelligence chinoise, a incité Guo à fuir le pays. Selon South China Morning Post, Guo affirme que les autorités chinoises ont saisi ses biens et ont arrêté ses proches en Chine.

Guo Wengui a demandé l’asile politique aux États-Unis. Selon le New York Times, son avocat a déclaré que ses révélations sur les responsables chinois ont fait de lui « un adversaire politique du régime chinois ».

Annie Wu a contribué à cet article.

Version anglaise : Chinese Billionaire Dissident Guo Wengui Unleashes Accusations of Organ Harvesting by Top Officials in China

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