Mulhouse : elle quitte un restaurant sans payer son repas – 10 ans après, elle écrit une lettre qui bouleverse le gérant

Par Paul Tourège
31 juillet 2020 21:54 Mis à jour: 31 juillet 2020 21:54

En 2010, une mère de famille était partie du restaurant où elle venait de manger avec ses quatre enfants sans payer son dû. Dix ans après, elle a décidé d’effacer sa dette auprès de l’établissement.

C’est une histoire singulière dont Guney Cokkaya, le gérant du restaurant-kebab Le Bosphore, a été témoin le dimanche 26 juillet dernier.

Ce jour-là, M. Cokkaya reçoit la visite d’un jeune homme qui se présente dans son établissement afin de lui remettre une lettre rédigée par une femme ayant souhaité garder l’anonymat. Le courrier est accompagné d’un billet de 50 euros.

« Comme il y avait pas mal de clients, je n’ai pas eu le temps de lire cette lettre tout de suite. J’ai pensé que c’était peut-être quelqu’un qui voulait offrir des repas à d’autres », a expliqué Guney Cokkaya aux journalistes de L’Alsace.

Un peu plus tard, le gérant de l’établissement décide de lire la lettre qui lui a été remise en main propre. Il découvre alors qu’il s’agit d’un mot d’excuse écrit par une mère de famille ayant quitté l’établissement avec sa progéniture sans payer son dû il y a dix ans de cela.

« Bonjour Monsieur le patron du Bosphore. Je vous remets cette lettre avec 50 euros pour vous rendre votre argent. En 2010, j’avais mangé avec mes quatre enfants. Je venais de sortir d’un divorce, la situation était désespérée et je suis partie sans payer. Je me suis rappelée récemment de cette histoire. J’espère que vous me pardonnerez pour cela. Qu’Allah vous accorde la réussite dans votre vie ici-bas et dans l’au-delà. Qu’Allah vous épargne le châtiment de l’enfer. Pardonnez-moi, je regrette sincèrement », écrit la mère de famille.

Si Guney Cokkaya n’avait que 13 ans à l’époque des faits, c’est son père qui était aux commandes du Bosphore. D’origine turque, le père de Guney Cokkaya est arrivé à Mulhouse en 1992 et a acquis le restaurant en 2000.

Prévenu par son fils, il ne se souvenait pas de cet épisode survenu en 2010. « Mais il faut dire que, comme tout le monde dans la restauration, on en voit de toutes les couleurs ! » précise Guney Cokkaya.

« On ne sait donc pas si cette mère s’était ‘enfuie’ avec ses enfants sans rien dire, ou si elle avait expliqué qu’elle n’avait pas les moyens de payer », ajoute-t-il.

Le jeune homme de 23 ans a ensuite raconté cette histoire à l’un de ses amis, Mourad Benzakri, fondateur du collectif mulhousien « Pour plus tard » qui distribue des repas aux plus démunis.

« Et Mourad m’a demandé s’il pouvait partager l’histoire sur les réseaux sociaux, pour sensibiliser les gens à avoir le cœur sur la main », indique M. Cokkaya.

Une fois sur la Toile, l’histoire a été abondamment relayée par les internautes. « Je n’en reviens pas de l’ampleur que ça a pris ! » confie Guney Cokkaya.

Le geste de cette mère de famille, qui n’a pas hésité à solder sa dette dix ans après les faits, inspire au jeune gérant cette remarque pleine de bon sens : « Il ne faut pas juger les gens trop vite ! »

 

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