Il ne faut pas s’attendre à ce que la variole du singe n’affecte que la communauté LGBT

Par Caden Pearson
27 juillet 2022 17:37 Mis à jour: 2 mai 2023 20:19

Une haute responsable de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a prévenu que les infections par le virus de la variole du singe risquent de se propager au-delà de la communauté LBGT.

L’avertissement du Dr Catherine Smallwood, haute responsable des urgences à l’OMS, intervient après que cette organisation des Nations unies a déclaré que la variole du singe était une urgence de santé publique de portée internationale – de même qu’elle l’a fait pour le Covid-19.

Cet avertissement intervient également après la publication dans le Journal of New England Medicine du 21 juillet d’une importante étude indiquant que le virus de la variole du singe se transmet principalement par l’activité sexuelle des hommes homosexuels et bisexuels.

Le Dr Smallwood a fait remarquer que les responsables de la santé publique suivent la propagation de la variole du singe en tant qu’épidémie de virus émergent qui a commencé dans la communauté LGBT.

Jusqu’au printemps 2022, la variole du singe était endémique en Afrique, où elle était principalement transmise par les animaux. Pour la première fois, son virus se propage chez les hommes homosexuels et bisexuels dans plus de 75 pays et territoires, avec plus de 16.000 cas d’infection.

« Pour l’instant, les cas continuent d’être signalés pour la plupart chez les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes. Mais nous ne devons pas nous attendre à ce que cela reste ainsi », a déclaré le Dr Smallwood dans une interview accordée à CNBC.

« Il se peut que [cela concerne] ce groupe de population particulier – comme c’est le cas pour toute nouvelle maladie qui se propage – cela commence dans une communauté ou dans un cadre particulier, puis cela pourrait se propager. »

Le Dr Smallwood a mis en garde contre « une nouvelle menace de maladie qui pourrait se propager » de la communauté LGBT à d’autres groupes de population.

Récemment, deux cas ont été signalés aux États-Unis chez un enfant en bas âge et un nourrisson, tous deux issus de foyers dont les adultes font partie de la « communauté des homosexuels », selon un responsable des Centres américains de contrôle et de prévention des maladies (CDC).

L’OMS déclare la variole du singe une « urgence » sanitaire mondiale

Le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a déclaré le 23 juillet que le virus constituait une « urgence » sanitaire mondiale en raison de l’augmentation du nombre de cas dans le monde.

« J’ai décidé que l’épidémie mondiale de variole du singe représente une urgence de santé publique de portée internationale », a-t-il annoncé dans un communiqué.

Le Dr Ghebreyesus a annoncé sa décision après une réunion d’experts indépendants du comité d’urgence de l’OMS. Bien que les experts n’aient pas réussi à parvenir à un consensus sur ce sujet, le Dr Ghebreyesus a pris la décision finale, notant que l’épidémie s’est propagée dans le monde à une vitesse jamais vue auparavant.

« Bien que je déclare une urgence de santé publique de portée internationale, il s’agit pour l’instant d’une épidémie qui se concentre chez les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, en particulier ceux qui ont des partenaires sexuels multiples », a-t-il ajouté. « Cela signifie que c’est une épidémie qui peut être arrêtée avec les bonnes stratégies dans les groupes appropriés. »

Principalement transmis sexuellement par les hommes homosexuels et bisexuels

Une importante étude, évaluée par les pairs, a récemment révélé que la variole du singe est principalement transmise lors des rapports sexuels entre les hommes.

L’étude du Journal of New England Medicine a examiné 528 cas d’infection survenus entre le 27 avril et le 24 juin – 98% de ces cas ont été diagnostiqués chez des hommes homosexuels ou bisexuels. Parmi ces cas, 95% des infections ont été suspectées d’avoir été transmises lors des rapports sexuels. Dans ce groupe de personnes, 41% étaient également porteurs du virus de l’immunodéficience humaine (VIH), responsable du sida.

L’épidémie initiale de la variole du singe en Europe a été liée à des événements LGBT de grande envergure tenus en Espagne et en Belgique. Selon la principale hypothèse des experts en cette maladie, le virus a été transmis sexuellement lors de ces événements.

La récente recrudescence des cas de transmission aux États-Unis s’est manifestée fin juin et début juillet, à la suite des activités LGBT survenues en juin – le Mois des fiertés LGBT (LGBT Pride Month) en Amérique. L’étude a montré que l’incubation du virus dure entre trois et vingt jours (généralement sept jours).

Les CDC américains ont reconnu la possibilité d’une propagation du virus lors des événements LGBT en juin, mais ont hésité à recommander leur annulation, choisissant plutôt de cibler la communauté LGBT par des messages transmis via le secteur de la santé.

Le Dr Paul Alexander, un chercheur et ancien responsable de la santé de l’administration Trump, a souligné que les CDC auraient dû faire plus et le faire plus tôt.

« Tout ce dont nous avions besoin, c’était d’une autorité qui dise : pas de contact corporel, pas de sexe anal, pas de sexe, rien pendant quelques semaines, et nous aurions aidé ce groupe à haut risque. Et non – ce sont des jeux politiques – et maintenant la population hétérosexuelle à faible risque est en danger, surtout à cause des hommes bisexuels », a-t-il écrit dans un post.

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