Les Nicaraguayens suivent le Venezuela et Cuba et protestent contre le régime socialiste

18 mars 2019 22:01 Mis à jour: 18 mars 2019 22:01

Le 16 mars dernier, des manifestants opposés au président nicaraguayen Daniel Ortega sont descendus dans la rue réclamant la libération de tous les prisonniers politiques et exacerbant la crise politique qui ravage le pays depuis l’année dernière.

Les organisateurs de la manifestation ainsi que des témoins ont déclaré à Reuters que plusieurs manifestants qui s’étaient rassemblés à différents endroits de Managua, la capitale du Nicaragua, avaient été battus par la police. Depuis novembre dernier, l’interdiction de manifestations de rue est strictement appliquée. Des vidéos diffusées sur les médias sociaux montrent également les policiers frappant les civils.

La police nationale a défendu l’arrestation de 107 manifestants dans une déclaration affirmant que les personnes détenues avaient participé à des manifestations qui « n’étaient pas autorisées et qui perturbaient l’ordre public et les activités locales ».

La déclaration indiquait ensuite que toutes les personnes arrêtées le 16 mars avaient été libérées à la demande d’un représentant du Vatican au Nicaragua.

La crise du socialisme

Les trois bastions socialistes d’Amérique latine – le Venezuela, le Nicaragua et Cuba – ont été enlisés dans des troubles civils alors que leurs économies s’effondrent sous le fardeau des politiques socialistes, entraînant une pression accrue de la part des États-Unis et d’autres pays demandant un changement de leur système politique.

Les manifestations au Nicaragua ont éclaté pour la première fois en avril 2018 lorsque le régime d’Ortega a décidé de réduire les prestations sociales. Depuis lors, elles se sont transformées en une opposition plus large à Ortega, un ancien chef de la guérilla marxiste de la période de la guerre froide qui reste au pouvoir depuis 2007.

Daniel Ortega a régné au Nicaragua en tant que dictateur communiste pendant plus d’une décennie avant d’être évincé en 1990. Il est revenu au pouvoir après avoir remporté les élections en 2006. Hugo Chavez, le leader socialiste vénézuélien de l’époque, a financé sa campagne électorale.

La famille d’Ortega a établi un système centralisé lui permettant de distribuer des contrats lucratifs à ses proches. Malgré des protestations massives, la famille semble déterminée à rester au pouvoir.

Selon les données des organisations de défense des droits de l’homme, depuis avril 2018, plus de 320 personnes ont été tuées et quelque 600 autres, que l’opposition qualifie de prisonniers politiques, restent toujours en détention.

Le 15 mars dernier, des responsables du gouvernement ont libéré un groupe de 50 prisonniers à la suite des demandes de l’opposition indiquant la libération de plus de détenus comme condition de la poursuite des négociations politiques.

Le gouvernement a libéré 100 autres prisonniers fin février lorsqu’il a lancé un dialogue politique avec l’opposition.

Le mois dernier, Daniel Ortega a déclaré qu’il était disposé à réformer les institutions de l’État avant les élections présidentielles de 2021.

La prédiction de Trump

À la suite de la crise économique et du schisme politique au Venezuela, Donald Trump a prédit que Cuba et le Nicaragua suivraient le même chemin.

En 2018, l’administration Trump a qualifié le Venezuela, Cuba et le Nicaragua de « troïka de la tyrannie ». En novembre 2018, le conseiller à la sécurité nationale John Bolton a déclaré que les dictatures socialistes dans les trois pays étaient la « genèse d’un berceau sordide du communisme dans l’hémisphère occidental ».

« Le crépuscule du socialisme est arrivé dans notre hémisphère et, franchement, dans de nombreux endroits du monde », a déclaré M. Trump dans son discours du 18 février en Floride. « Les jours du socialisme et du communisme sont comptés non seulement au Venezuela, mais aussi au Nicaragua et à Cuba. »

En effet, les Cubains sont descendus dans les rues de La Havane pour protester contre la nouvelle constitution du régime communiste le 23 février dernier – un événement très rare dans cet État policier socialiste.

La nouvelle constitution proclame que « le Parti communiste est le dirigeant de la société cubaine pour toujours » et que le socialisme est « irréversible ».

Bien que cette constitution ait été approuvée par un référendum, l’opposition a contesté sa légitimité, affirmant qu’au moins des dizaines de volontaires qui s’étaient rendus dans les bureaux de vote avaient été arrêtés. Des images vidéos largement diffusées sur les médias sociaux montrent un homme qui a voté plusieurs fois.

John Bolton a accusé Cuba de soutenir le régime vénézuélien. Selon le témoignage d’un militaire vénézuélien à la retraite, près de 92 700 envoyés communistes cubains travaillent dans l’appareil gouvernemental vénézuélien.

Des Vénézuéliens manifestent contre le régime Maduro à Caracas, Venezuela, le 9 mars 2019. (Edilzon Gamez/Getty Images)

Le conseiller à la sécurité nationale a appelé les autres pays d’Amérique latine à « faire savoir au régime cubain qu’il sera tenu responsable de l’oppression qui se poursuit au Venezuela ».

Il a également appelé à des « élections libres, équitables et anticipées » au Nicaragua.

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