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Nigeria : massacre dans une église catholique par des hommes armés

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Le gouverneur de l'État d'Ondo, Rotimi Akeredolu montre le sol taché de sang après une attaque par des hommes armés à l'église catholique St. Francis dans la ville d'Owo, dans le sud-ouest du Nigeria, le 5 juin 2022.

Photo: : -/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 4 Min.

L’attaque par des hommes armés d’une église catholique durant la messe du dimanche 5 juin, a fait au moins 21 morts et une quarantaine de blessés, dont des enfants, dans le sud-ouest du Nigeria, suscitant l’effroi dans le pays le plus peuplé d’Afrique.
Elle s’est produite pendant la célébration de la Pentecôte à l’église catholique St Francis de la ville d’Owo, dans l’État d’Ondo, habituellement épargné par les djihadistes et les bandes criminelles actifs dans d’autres régions du pays.
« De la dynamite a explosé dans l’église (…) les assaillants ne sont même pas entrés dans l’église, ils ont tiré à travers les fenêtres », a déclaré le porte-parole du gouverneur de l’État d’Ondo, Richard Olatunde, qui a confirmé qu’au moins 21 personnes avaient péri.
Lundi matin, d’immenses tâches de sang maculaient toujours le parterre, les murs et les bancs en bois de cette église, témoignant de la violence de ce massacre. Une quarantaine de blessés sont actuellement soignés dans différents centres médicaux de la ville, ont affirmé les autorités locales.

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Aucune revendication
Cette attaque, dénoncée comme un « meurtre odieux de fidèles » par le Président Muhammadu Buhari, n’a pas été revendiquée. Les autorités locales ont affirmé que les forces de sécurité avaient été mobilisées pour retrouver les assaillants, dont l’identité n’est pas connue.
À Rome, le Vatican indique dans un communiqué que : « le Pape François prie pour les victimes et pour le pays ».
Un pays partagé entre deux religions
L’attaque est survenue à l’avant-veille du lancement par le All Progressive Congress (APC), le parti au pouvoir, de ses primaires en vue de l’élection présidentielle de 2023 pour choisir son candidat. Le Président Muhammadu Buhari, un ancien général de l’armée, termine son deuxième mandat en février 2023, comme prévu par la Constitution.
La sécurité reste un défi majeur dans le pays le plus peuplé d’Afrique et plus grande économie du continent. Les attaques contre les sites religieux sont particulièrement sensibles au Nigeria, où les tensions s’exacerbent souvent entre les communautés d’un pays dont le sud-est majoritairement chrétien et le nord majoritairement musulman.
Une spirale de violences
L’armée nigériane lutte contre de nombreux foyers d’insécurité dans le reste du pays. Une insurrection djihadiste fait rage depuis 12 ans dans le nord-est, les gangs de pilleurs et de kidnappeurs terrorisent le nord-ouest et centre, et le sud-est est le théâtre de mouvements séparatistes.
Le groupe djihadiste Boko Haram, présent dans le nord-est du pays au côté de l’Iswap, affilié à l’État islamique (EI), a déjà pris pour cible des églises au long d’un conflit qui a fait 40.000 morts et 2 millions de déplacés au Nigeria.
 
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