Nikki Haley s’engage à rester dans la course présidentielle après une défaite en Caroline du Sud

Par Jackson Richman
26 février 2024 15:36 Mis à jour: 26 février 2024 15:36

Nikki Haley, la dernière rivale de Trump dans la course à l’investiture républicaine pour l’élection présidentielle américaine de 2024, a essuyé, face à Donald Trump, une défaite humiliante dans son État d’origine – la Caroline du Sud – où elle a été un gouverneur populaire de 2011 à 2017. Malgré cette défaite, Mme Haley a adopté un ton de défi le 24 février, s’engageant à poursuivre la course présidentielle en déclarant : « Je suis une femme de parole. »

Donald Trump a gagné la primaire du Parti républicain en Caroline du Sud avec 59,8% des voix contre 39,5% pour Nikki Haley.

Dans un discours prononcé à Charleston, Mme Haley a félicité l’ex-président Trump de sa victoire.

« Et je tiens à remercier les habitants de la Caroline du Sud d’avoir utilisé le pouvoir de leur voix », a-t-elle lancé. « Quels que soient les résultats, j’aime les habitants de notre État. J’apprécie ce que nous avons accompli ensemble. »

Mme Haley, qui a dirigé l’État lors de la fusillade dans une église où un suprémaciste blanc a tué neuf Noirs, a poursuivi : « Et j’apprécie la façon dont nous nous sommes unis lors de nos pires défis et tragédies. »

Elle a souligné que l’Amérique d’aujourd’hui était frustrée et qu’il fallait choisir quelqu’un qui puisse battre aux élections l’actuel président Joe Biden.

« Je partage [cette frustration] avec vous. Je la ressens au plus profond de moi. Je ne pourrais pas être plus inquiète pour l’Amérique. Il semble que notre pays soit en train de s’effondrer », a-t-elle déclaré.

« Venons-en donc aux faits. L’Amérique s’écroulera si nous faisons les mauvais choix. »

Nikki Haley a réitéré l’un des principaux points de sa campagne : l’ex-président républicain Donald Trump perdrait face au président démocrate sortant Joe Biden dans l’élection présidentielle générale en novembre prochain.

Selon le dernier sondage, publié par l’université Marquette le 22 février, Nikki Haley battrait Joe Biden lors de l’élection présidentielle générale par 16% (58% contre 42%) et elle ferait mieux que Donald Trump qui battrait Biden par 2% (51% contre 49%) en restant dans la marge d’erreur.

« Je ne crois pas que Donald Trump puisse battre Joe Biden. Presque tous les jours, Trump fait fuir les gens, y compris avec ses commentaires d’hier », a-t-elle déclaré, en faisant référence à sa déclaration selon laquelle les électeurs noirs se rallieraient à lui malgré les 91 chefs d’accusation dont il fait l’objet dans le cadre de quatre mises en examen.

En outre, Mme Haley a fait remarquer que le fait d’obtenir quelque 40% des voix en Caroline du Sud n’est pas une petite affaire, car il s’agit d’un nombre significatif d’électeurs.

« Les électeurs veulent une alternative »

« Il y a un grand nombre d’électeurs dans nos primaires républicaines qui disent qu’ils veulent une alternative », a constaté Nikki Haley en précisant que les élections devraient être l’occasion de donner un choix aux électeurs.

Nikki Haley parle à ses partisans lors d’un événement de campagne à Moncks Corner, Caroline du Sud, le 23 février 2024. (Ivan Pentchoukov/Epoch Times)

« La Caroline du Sud s’est exprimée. C’était le quatrième État à le faire », a-t-elle déclaré. « Dans les dix prochains jours, 21 autres États et territoires s’exprimeront. Ils ont le droit d’avoir un vrai choix, pas une élection à la soviétique avec un seul candidat. Et j’ai le devoir de leur donner ce choix. »

En outre, Mme Haley a évoqué les problèmes auxquels sont confrontés les États-Unis.

« Nous ne pouvons pas nous permettre quatre années supplémentaires d’échecs de Biden ou de défauts de ciblage de Trump. Notre dette s’élève à 34.000 milliards de dollars et elle continue à s’accroître », a-t-elle martelé. « Même pas un tiers de nos élèves au secondaire maîtrisent la lecture. Les familles n’ont pas les moyens de faire leurs courses. Neuf millions de migrants illégaux ont franchi notre frontière, avec suffisamment de drogue fentanyl pour tuer chaque Américain.

« Au-delà de nos frontières, le monde est en feu. La guerre s’étend chaque jour davantage. Si nous ne sommes pas forts, ces guerres impliqueront encore plus l’Amérique. »

Nikki Haley a aussi reproché à Joe Biden et à Donald Trump de semer la discorde.

« L’un d’entre eux traite ses concitoyens américains de fascistes », a-t-elle indiqué, faisant référence à Biden qui a qualifié le mouvement MAGA de Trump de « semi-fascisme ».

« L’autre qualifie ses compatriotes de vermines », a-t-elle poursuivi, en se référant à Trump qui a décrit ses adversaires comme des « voyous de la gauche radicale qui vivent comme des vermines à l’intérieur des frontières de notre pays ».

« Ils ne se battent pas pour l’avenir de notre pays », a souligné Mme Haley. « Ils veulent que nous nous battions les uns contre les autres. »

La campagne se poursuit

Nikki Haley a également annoncé que sa campagne se poursuit.

« Nous nous rendons dans le Michigan demain », a-t-elle déclaré. « Et nous nous rendrons dans les États du Super Tuesday tout au long de la semaine prochaine.

« Nous continuerons à nous battre pour l’Amérique et nous ne nous arrêterons pas tant que l’Amérique n’aura pas gagné ! »

Malgré sa défaite en Caroline du Sud, les partisans de Nikki Haley ont laissé entendre à Epoch Times qu’ils n’étaient pas découragés.

« Elle nous inspire pour aller de l’avant », a dit Lynn Riker, psychologue à la retraite.

Le discours de Mme Haley « était superbe. Très positif », a commenté Beth Stuckey, assistante de direction de Charleston.

« Je vais aller jusqu’au bout avec elle », a-t-elle affirmé lorsqu’on lui a demandé si elle pensait que Mme Haley devrait mener sa campagne jusqu’à la nomination du candidat à la présidence lors de la convention du Parti républicain prévue cet été.

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