« On ne peut plus rien protéger »: à Lyon, la statue équestre de Louis XIV taguée pour la troisième fois en deux semaines

Photo d'illustration. (Michael Mulkens/Shutterstock)
Classée « monument historique » en 2016, la statue de Louis XIV, située sur la place Bellecour à Lyon, a été recouverte de tags après sa rénovation complète.
Bis repetita. Pour la troisième fois en deux semaines, la statue équestre en bronze du Roi Soleil, située sur la place Bellecour à Lyon (2e arrondissement), a été recouverte de tags. Après l’inauguration solennelle de la statue, le mercredi 22 mai 2024, des militants pro-Palestine s’étaient empressés de souiller le socle en inscrivant des inscriptions comme « Free Rafah », ou en gribouillant des drapeaux palestiniens. De nombreux stickers avaient aussi été collés lors du rassemblement samedi 1ᵉʳ juin.
Questionnés par CNews, les passants fustigent ces actes de vandalisme. « C’est désolant, on ne sait pas qui fait ça… C’est vraiment désolant », réagit une passante. « C’est affolant, on ne peut plus rien protéger. C’est lamentable », lâche un autre riverain. Réalisée en 1825 par le sculpteur François-Frédéric Lemot, l’œuvre venait à peine d’être restaurée.
« 185.000 m² de tags effacés » en 2023 à Lyon
« J’ai proposé à la ville de Lyon de mettre en place des caméras nomades comme il y en a eu durant le chantier. Il faudrait également installer un système de grillage pour la protéger », a déclaré Pierre Oliver (LR) au Figaro. Et d’ajouter : « Les gens sont frustrés de voir qu’après 1,5 million d’euros dépensés, des militants d’extrême gauche ont tout saccagé. Le week-end dernier, on a reçu des dizaines de milliers de touristes pour les concerts de Taylor Swift et on leur a proposé une statue taguée. »
Pour le Républicain, le problème vient du « laxisme des élus écologistes ». « Les militants d’extrême-gauche salissent et abîment notre ville. Le maire de Lyon laisse faire ! », a dénoncé l’élu local.
Fin octobre 2023, la Ville défendait son bilan avec « 185.000 m² de tags » effacés sur l’année, « soit la surface de 22 terrains de foot ». La municipalité assurait que la société en charge d’effacer les tags avait « doublé ses effectifs ».
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