Oui au capitalisme, non au socialisme: Javier Milei dans un discours détonnant au forum de Davos 2024

Par Anais Duroy
18 janvier 2024 18:13 Mis à jour: 18 janvier 2024 18:29

Pour sa première sortie sur la scène internationale, le nouveau président argentin Javier Milei, a dénoncé mercredi dans son discours à Davos la corruption des élites censées protéger le monde. 

Javier Milei débutait son discours par un avertissement au monde qu’il estime être « en danger, car ceux qui sont censés protéger les valeurs occidentales sont cooptés par une vision du monde qui mène inexorablement au socialisme et donc à la pauvreté. » Il a ensuite dénoncé le fait que « les dirigeants ont abandonné le modèle de liberté » en faveur de diverses versions de ce qu’il qualifie de « collectivisme ».

En tant que président de l’Argentine, il a expliqué « être bien placé » pour savoir que les « expériences collectivistes ne sont jamais la solution aux problèmes qui affligent les citoyens » mais, au contraire, qu’elles en sont « la cause profonde ».

Le capitalisme est pour lui une voie de sortie à la pauvreté : « le capitalisme de libre-échange, en tant que système économique, est le seul instrument dont nous disposons pour mettre fin à la faim, à la pauvreté et à l’extrême pauvreté sur notre planète ».

Loin de le cantonner à un système économique, le président de l’Argentine voit dans le libéralisme un « système moral » et « le seul souhaitable pour parvenir » à cette voie de sortie. « Le capitalisme de libre entreprise est supérieur en termes productifs ».

Sur X (anciennement Twitter), Elon Musk a salué l’intervention de Javier Milei au forum de Davos. « Bonne explication de ce qui rend les pays plus ou moins prospères », a-t-il commenté.

Impôts et justice sociale

Javier Milei, qui a été comparé à l’ancien président américain Donald Trump pour ses positions et son style sans filtre, n’a pas hésité à viser « la doxa de gauche » qui « attaque le capitalisme en alléguant des questions de moralité ». A contrario, le collectivisme, qui est faussement présenté comme « altruiste », oublie de dire qu’il fonctionne « avec l’argent des autres », a-t-il pointé, des impôts collectés « de manière coercitive ». « Est-ce que quelqu’un d’entre nous peut dire qu’il paie volontairement des impôts ? » Au moyen de la collecte des impôts, « l’État est financé par la coercition ».

À propos de justice sociale, « un terme devenu à la mode dans les pays développés », mais qui est « une constante, depuis 80 ans, dans le discours politique de (son) pays », le problème, soulève-t-il, est que non seulement « elle n’est pas juste » mais qu’elle « ne le réalise pas », note-t-il. La notion de liberté est toute relative dans un système collectiviste, puisque « plus la pression fiscale est élevée, plus la coercition est forte et plus la liberté est faible », analyse-t-il.

Venu « planter l’idée de la liberté »

Nombre des positions du président argentin sont en contradiction complète avec celles défendues par le Forum économique mondial. Javier Milei considère par exemple que l’humain n’est pas responsable du changement climatique.

L’introduisant sur scène, le fondateur du Forum économique mondial, Klaus Schwab, a toutefois parlé d’une « personne extraordinaire » et de réformes ayant donné « un nouveau souffle à l’Argentine », « même si parfois certains parleront de méthodes radicales ».

« Je suis venu pour planter l’idée de la liberté », a expliqué Javier Milei à des journalistes après son discours. « La liberté est la clé de la prospérité ».

L’économiste ultra-libéral de 53 ans assure avoir reçu plus de 60 demandes d’entretien en tête-à-tête.

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