Mathilde Panot (LFI) souhaite un hommage «à l’ensemble des victimes françaises» de la guerre du Proche-Orient
Mathilde Panot (LFI).
Photo: par GEOFFROY VAN DER HASSELT/AFP via Getty Images
La cheffe des députés LFI Mathilde Panot a annoncé mardi qu’elle se rendrait à l’hommage rendu par Emmanuel Macron le 7 février à Paris aux victimes françaises des attaques du mouvement islamiste Hamas le 7 octobre en Israël.
Le chef de l’État a rappelé que la France avait « perdu 41 de ses enfants » dans ces attaques.
« Je serai présente (…) et j’ai demandé à ce qu’il soit rendu un hommage à l’ensemble des victimes françaises de cette guerre au Proche-Orient », a annoncé la députée insoumise lors d’une conférence de presse. « Je crois qu’il faut rendre hommage (…) aux Franco-Israéliens et aux Franco-Palestiniens qui sont morts, que ce soit dans les crimes de guerre commis par le Hamas ou dans les crimes de guerre commis par Netanyahu », a-t-elle ajouté. « Le 7 février prochain, au monument pour les victimes du terrorisme » situé sur l’esplanade des Invalides à Paris, « je rendrai hommage à ces victimes aux côtés de leurs proches, de leurs familles et de tous ceux qui voudront nous y rejoindre », a indiqué la semaine dernière Emmanuel Macron.
L’annonce de la participation d’une député LFI à un hommage aux victimes israéliennes laisse certains sceptiques. La France insoumise avait créé la polémique après les attaques du 7 octobre, notamment en refusant de qualifier le Hamas de groupe « terroriste ». Gilles-William Goldnadel, qui se présente comme « dénonçant depuis des années l’antisémitisme d’extrême-gauche », a qualifié cette situation de « surréaliste sur son compte X. Selon lui, LFI a franchi une étape : de ne pas dénoncer l’antisémitisme à ouvertement défendre le Hamas. « Il n’y a pas un seul tweet que M. Porte ou Mme Panot pond sans que ça vienne en soutien au Hamas ou pour critiquer Israël », explique-t-il au micro de Cnews où il s’exprimait ce matin.
L’attaque du Hamas, d’une violence et d’une ampleur inédite dans l’histoire du pays, a entraîné la mort de plus de 1140 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP à partir de données officielles israéliennes. En réaction, Israël a déclenché une offensive aérienne et terrestre sur le petit territoire, qui a fait plus de 25.000 morts, en grande majorité des femmes, des enfants et des adolescents, selon un dernier bilan du ministère de la Santé du Hamas.
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