Paris : Anne Hidalgo ne tient pas ses promesses, la police municipale en grève deux mois après sa création

Par Emmanuelle Bourdy
20 décembre 2021 20:17 Mis à jour: 20 décembre 2021 20:17

Les syndicats de policiers municipaux parisiens ont déposé un préavis de grève pour réclamer de meilleures conditions de travail. Ils dénoncent les promesses non tenues de la maire de Paris, Anne Hidalgo, qui avait fait une grande cérémonie d’intronisation en leur honneur deux mois plus tôt.

Un appel à la grève a été lancé par une intersyndicale de policiers municipaux parisiens, revendiquant de meilleures conditions de travail.

À la mi-octobre 2021, la maire de Paris avait pourtant officialisé ce projet lors d’une grande cérémonie d’accueil. Le Parisien révèle ce jeudi 16 décembre que les promesses de l’édile n’ont pas été tenues. De plus, un appel à la grève a été lancé par l’UCP, FO, la CFDT, la CFTC et l’Unsa, les membres de la direction de la police municipale et de la prévention (DPMP) et les agents sont invités à cesser de travailler entre 10 heures et 13 heures, précise le journal.

Une prime qui « servira juste à payer l’essence des agents »

Les syndicats dénoncent la réduction drastique du temps de formation. « Nous allons passer de 282 heures par an à 70 heures. Pourtant, s’ils veulent une police municipale entraînée, la formation est capitale », détaille Jacky Mahé, responsable de section à l’Unsa.

La modification des cycles horaires est également pointée par les syndicats. Le représentant de l’Unsa explique que « cela devait être fait sur la base du volontariat et c’est loin d’être le cas », soulignant que ce n’est pas « facile » avec une vie de famille. « Et si une prime est proposée pour les horaires de nuit, elle servira juste à payer l’essence des agents qui habitent loin et ne peuvent pas rentrer en transports en commun. Les agents n’ont pas les moyens d’habiter Paris, ils vivent en petite et grande couronne et parfois même en province », ajoute-t-il encore.

« La mairie de Paris ne va pas fidéliser ses agents comme ça ! »

Hélène Garrigues, représentante du syndicat UCP, considère que cette réforme se fait « à marche forcée ». « La maire de Paris a fait son annonce politique, et après il faut que ça déroule, coûte que coûte », poursuit-elle, indiquant avoir le sentiment « de ne pas être entendus ». « La mairie de Paris ne va pas fidéliser ses agents comme ça ! » renchérit Jacky Mahé.

Nicolas Nordman, l’adjoint (PS) à la maire de Paris chargé de la Sécurité, estime quant à lui qu’« il y a des rémunérations complémentaires », justement en raison des horaires « plus exigeants ». Il explique : « Nous voulons une police d’ultra-proximité très présente sur le terrain, notamment en soirée et le week-end. » Et concernant la question des horaires, il indique que « le sujet du nombre d’heures n’est pas fermé » et déclare : « Nous souhaitons que tous les agents de la DPMP aient accès à cet entraînement, ce qui n’était pas le cas jusqu’ici. Cette formation, c’est une spécificité parisienne. » 


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