Le stationnement des deux-roues devient payant à Paris à partir du 1er septembre 2022. La Ville a précisé ce mardi 21 juin 2022 les modalités du ticket de stationnement qui ne s’adresse qu’aux propriétaires de motos et de scooters à moteur thermique et pas à ceux des deux-roues électriques.
Tous les deux-roues motorisés thermiques devront s’acquitter de frais pour stationner à Paris dès le 1er septembre 2022, a confirmé David Belliard, l’adjoint au maire de Paris en charge des mobilités, lors d’une conférence de presse mardi 21 juin, rapporte BFMTV.
« C’est le top départ du stationnement payant des deux-roues motorisés », s’est félicité David Belliard, selon CNews.
Un site internet dédié sera mis en ligne à partir du lundi 27 juin sur paris.fr afin de permettre aux propriétaires de deux-roues de référencer leur moto ou leur scooter et continuer à se stationner dans l’espace public parisien.
Un seul abonnement résident par personne : voiture ou deux-roues
Les tarifs seront divisés par deux pour les usagers des deux-roues motorisés thermiques par rapport à ceux appliqués aux voitures. Ceux qui utilisent une moto ou un scooter électrique n’auront rien à payer.
Pour les visiteurs, les tarifs sont soit de 2 euros de l’heure en zone 2 (du 12e au 20e et au bois), soit de 3 euros de l’heure en zone 1 (de Paris centre jusqu’au 11e arrondissement).
Les résidents peuvent demander un abonnement au coût de 45 euros pour trois ans ou 22,50 euros par année, renouvelable. Cet abonnement permet d’acheter des tickets journaliers au prix de 0.75 euro dans les quartiers proches du domicile.
Attention toutefois, il ne sera délivré qu’un seul droit résident par personne. Si vous avez un droit de stationnement résident pour une voiture, vous ne pourrez pas en obtenir un second pour un deux-roues.
« Une véritable escroquerie » ou « une mesure d’équité » ?
Les tarifs annoncés ne font pas l’unanimité, d’après Actu Paris. Pour Gaël David, président de Ras le scoot, une association qui milite pour obtenir le stationnement payant pour les deux-roues, il s’agit d’« un prix correct » et « c’est une mesure d’équité avec les automobilistes, la gratuité était complètement anormale ».
Du côté de la Fédération française des motards en colère (FFMC) Paris et petite couronne, son coordinateur Jean-Marc Belotti dénonce « une véritable escroquerie » et une mesure « anti-sociale » qui va toucher encore plus les personnes qui viennent des banlieues pour travailler à Paris.
« À l’heure où on nous parle de pouvoir d’achat, et alors que les prix de l’essence explosent, on rajoute une taxe », s’indigne le coordonnateur de la FFMC, qui ne comprend pas la démarche. « Les deux-roues sont une solution de mobilité. Ils permettent la fluidité du trafic, l’optimisation de l’espace public car ils sont peu encombrants, ils sont aussi plus écologiques, car ils ont une faible consommation. Ils ne devraient donc pas payer pour stationner », assure-t-il.
Un espace public « extrêmement contraint et sollicité »
Un autre questionnement peut se poser quant à la raison invoquée par la municipalité pour justifier de passer à des tarifs payants pour le stationnement des deux roues à moteur thermique.
« L’espace public parisien étant extrêmement contraint et sollicité, la ville de Paris a décidé d’en finir avec la gratuité du stationnement pour les deux-roues motorisés », s’explique la mairie dans son communiqué. Il semble pourtant que les motos et scooters électriques prennent autant d’espace que ceux qui utilisent de l’essence, ce qui rend cet argument peu convainquant.
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