Selon HRW, Pékin sabote les efforts de l’ONU

5 septembre 2017 09:46 Mis à jour: 5 septembre 2017 22:52

L’organisation non gouvernementale Human Right Watch a accusé mardi Pékin de saboter les efforts de l’ONU visant à promouvoir les droits de l’Homme.

HRW a également regretté que les Nations unies capitulent trop souvent face aux pressions chinoises.

« La Chine s’engage pour les droits de l’Homme auprès de l’ONU mais souvent dans le but de museler les critiques et de limiter peu à peu l’accès des militants qui travaillent sur la Chine », a déclaré le directeur de HRW, Kenneth Roth, cité dans un communiqué.

Il reconnaît que la Chine n’est pas le seul pays à agir de la sorte au sein des Nations unies. « Mais son affiliation au Conseil de sécurité, son influence dans le monde et la répression acharnée de sa société civile en font un modèle de mauvaise foi », estime-t-il.

« La Chine attache une grande importance aux droits de l’Homme et s’est engagée à les promouvoir et protéger », a réagi un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Geng Shuang.

« La Chine joue un rôle actif auprès des agences de l’ONU dédiées aux droits de l’Homme et contribue à ce que les questions relatives aux droits de l’Homme soient traitées de manière objective », a-t-il dit à l’AFP.

Dans un rapport publié mardi, l’ONG accuse Pékin de harceler les militants qui tentent de participer aux différentes réunions ou forums organisés par les Nations unies dans le domaine des droits de l’Homme.

Espionnage, kidnappings et assassinats

Des représentants des autorités chinoises les photographient et filment régulièrement dans les bâtiments de l’ONU, ce qui viole les règles de l’organisation internationale, selon HRW.

L’ONG accuse aussi Pékin d’empêcher des défenseurs des droits de l’Homme de se rendre au Conseil des droits de l’Homme à Genève.

HRW rappelle ainsi qu’en 2013, lors de l’examen de la situation en Chine au Conseil des droits de l’homme, les autorités chinoises avaient empêché la venue de la militante chinoise Cao Shunli.

La dissidente avait disparu le 14 septembre 2013, peu avant de prendre l’avion pour Genève, où elle devait participer au Conseil. Elle est décédée, en détention, en mars 2014, à l’âge de 52 ans.

La Chine exerce aussi une influence auprès de l’ONU pour que les organisations non gouvernementales qui critiquent Pékin ne puissent pas être accréditées auprès de l’ONU.

Le prochain examen de la Chine par le Conseil des droits de l’Homme doit avoir lieu en 2018.

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