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Pékin suspend ses dernières restrictions à l’exportation de terres rares et rétablit les licences pour le soja
Le régime chinois a suspendu pour un an certaines restrictions à l’exportation de terres rares et de batteries au lithium-ion, rétabli les licences d’importation de soja, et levé une interdiction sur le bois américain.

Le 5 septembre 2010, un homme au volant d’une chargeuse déplace de la terre contenant des minerais de terres rares au port de Lianyungang, dans la province chinoise du Jiangsu, pour être exportée au Japon.
Photo: STR/AFP via Getty Images
Le 7 novembre, Pékin a suspendu ses dernières restrictions à l’exportation de matériaux de terres rares après être parvenu la semaine précédente à une trêve commerciale d’un an avec les États-Unis.
Le régime chinois rétablit également les licences d’importation de soja pour trois entreprises américaines, lève une interdiction sur le bois américain et supprime les droits de douane sur certaines fibres optiques venues des États-Unis.
Cependant, Pékin n’a pas mentionné les restrictions à l’exportation qu’il avait imposées le 4 avril sur des terres rares lourdes, incluant le samarium, le gadolinium, le terbium, le dysprosium, le lutécium, le scandium et l’yttrium.
Dans un avis succinct, le ministère chinois du Commerce et l’administration des douanes ont indiqué suspendre toutes les restrictions à l’exportation annoncées le 9 octobre. Ces mesures concernaient le diamant synthétique, les terres rares telles que l’holmium, l’erbium, le thulium, l’europium, l’ytterbium, certaines batteries au lithium-ion ainsi que les technologies de terres rares : extraction, fusion, raffinage, fabrication de matériaux magnétiques et recyclage de ressources secondaires.
La majorité de ces restrictions, qui devaient entrer en vigueur le 8 novembre, sont suspendues jusqu’au 10 novembre 2026.
Par ailleurs, l’administration des douanes a annulé la suspension des licences d’importation de soja pour la coopérative agricole CHS (Minnesota), l’opérateur portuaire EGT (Washington), et Louis Dreyfus Co. Merchandising, basé aux Pays-Bas et actif dans de nombreux États américains. Les licences seront rétablies le 10 novembre.
Le régime avait suspendu ces licences le 4 mars, invoquant des problèmes de qualité, après que le président américain Donald Trump avait appliqué un droit de douane supplémentaire de 10 % sur les produits chinois pour contraindre Pékin à intensifier ses efforts contre le fentanyl.
L’interdiction d’importation du bois américain, en vigueur depuis le même 4 mars, sera également levée le 10 novembre.
L’administration des douanes a également indiqué supprimer les droits antidumping sur certaines fibres optiques venues des États-Unis.
Ces droits de douane, compris entre 33,3 % et 78,2 %, avaient été imposés le 4 septembre, après qu’une enquête du ministère chinois du Commerce eut conclu que des exportateurs américains contournaient les mesures antidumping, selon Pékin.
L’assouplissement des restrictions résulte d’une trêve commerciale entre les États-Unis et la Chine, obtenue à l’issue de pourparlers à Kuala Lumpur et d’une rencontre entre Donald Trump et le dirigeant chinois Xi Jinping en Corée du Sud.
L’optimisme des investisseurs s’est renforcé après cet entretien entre Trump et Xi, dissipant les craintes que les deux plus grandes économies mondiales ne renoncent à résoudre leurs différends commerciaux.
Dans la foulée, Pékin a levé les droits de douane imposés en mars sur certaines denrées agricoles américaines et a procédé à des achats limités de produits agricoles américains, notamment deux cargaisons de blé.
Le négociant public chinois COFCO a également réservé trois cargaisons de soja américain avant la rencontre des dirigeants.
Toutefois, la prudence demeure sur les marchés, car une taxe de 10 % sur toutes les importations américaines — y compris agricoles — reste en vigueur, limitant la reprise du commerce bilatéral à grande échelle.
Avec Reuters

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