Le ministre de l’Agriculture refuse l’instauration de zone sans pesticides

Par Epoch Times avec AFP
4 septembre 2019 17:23 Mis à jour: 5 septembre 2019 10:29

Mercredi, le ministre de l’Agriculture Didier Guillaume s’est dit opposé à l’instauration de zones sans pesticides dans un rayon de 150 mètres autour de toute habitation.

Le ministre de l’agriculture Didier Guillaume s’oppose à l’idée d’une interdiction générale de traitement par des produits phytosanitaires dans une zone uniforme de 150 mètres autour de bâtiments habités, proposée par des maires et des associations.

« 150 mètres, il n’en n’est pas question ! », a dit le ministre sur Europe 1 mercredi.

« Une telle mesure, qu’un maire breton a prise dans sa commune avant de se heurter à une décision de justice, empêcherait l’agriculture française d’assurer l’autonomie alimentaire du pays – « une folie pour le consommateur » – et gonflerait donc les importations », a déclaré M. Guillaume sur Europe 1.

« S’il devait y avoir des zones de non-traitement de 150 mètres autour de toutes les habitations, alors ça serait la plus grosse artificialisation des terres jamais obtenue », a également souligné Didier Guillaume.

« Au 1er janvier 2020, il y a aura des zones de non-traitement mises en place là il n’y a pas de charte de riverains », a-t-il ajouté.

« S’ils tombent d’accord (sur des règles d’épandage locales, NDLR), leur charte s’appliquera, s’il n’y a pas d’accord, ce sera imposé par l’État », a-t-il dit, mais certainement pas 150 mètres uniforme. Un arrêté devrait voir le jour début 2020 suite à la consultation.

Des maires de tous bords politiques ont multiplié récemment des arrêtés anti-pesticides un peu partout en France, après la suspension très médiatisée de celui du maire de Langouët en Bretagne, Daniel Cueff.

M. Cueff a pris le 18 mai un arrêté interdisant l’utilisation de produits phytopharmaceutiques « à une distance inférieure à 150 mètres de toute parcelle cadastrale comprenant un bâtiment à usage d’habitation ou professionnel ». Ce texte a été suspendu par le tribunal administratif de Rennes.

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