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Confinement : plus d’un Parisien sur dix a quitté la capitale

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Rues de Paris désertées.

Photo: : STEPHANE DE SAKUTIN/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 4 Min.

Environ 189 000 personnes, soit 11% à 12% des Parisiens sont partis se confiner  dans les Hauts-de-Seine en Normandie, en Bourgogne, dans le Centre, en Bretagne et dans les autres départements du littoral atlantique.
Depuis le début du confinement, Paris intra-muros s’est vidée de 11% à 12% de ses habitants et même de 22% à 23% si on prend en compte ceux qui y séjournent sans y résider, selon une étude de l’Insee publiée mercredi 8 avril, basée sur des données anonymes issues du réseau de téléphonie Orange.
Entre les 9-10-11 mars, d’une part, et les 23-24-25 mars d’autre part (soit avant et après l’instauration du confinement), le nombre de personnes passant la nuit à Paris a chuté d’environ 22 à 23%, selon les comparaisons des relevés des bornes téléphoniques Orange – extrapolées à l’ensemble des détenteurs d’un téléphone portable.

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Environ 189 000 Parisiens partis se confiner « au vert »
Les deux tiers de cette baisse s’expliquent par le nombre important de personnes qui, habituellement, séjournent à Paris sans y résider, et qui ont pour beaucoup quitté la capitale depuis le début de la crise épidémique. Il s’agit notamment des étudiants – qui en tant qu’abonnés téléphoniques ont souvent une adresse ailleurs qu’à Paris – mais aussi des touristes ou autres visiteurs étrangers.
Un tiers de cette baisse est cependant dû au départ des Parisiens eux-mêmes, dont beaucoup ont rejoint leur résidence secondaire, selon l’Insee : cette situation concerne environ 189 000 personnes, soit 11% à 12% des Parisiens qui étaient effectivement présents à Paris juste avant le début du confinement.
Par rapport à avant le confinement, on retrouve plus de résidents parisiens et d’habitants des Hauts-de-Seine en Normandie, en Bourgogne, dans le Centre, en Bretagne et dans les autres départements du littoral atlantique, leurs zones habituelles de résidence secondaire.

L’Arc de Triomphe à Paris. (Photo : PHILIPPE LOPEZ/AFP via Getty Images)

Les départements de haute montagne désertés
L’Insee rapporte par ailleurs « un second mouvement massif de population », lié à « la fermeture des stations de ski à partir du 15 mars ». Conséquence : « Les départements de haute montagne se sont vidés », avec une chute de 38% à 43% de la population enregistrée la nuit par les bornes téléphoniques en Savoie, de 26% à 28% dans les Hautes-Alpes, ou encore de 8 à 9% dans les Hautes-Pyrénées.
Globalement, depuis le début du confinement, une plus grande proportion de la population se trouve physiquement dans le département où elle réside habituellement. « Au total, on compte 1,6 million ou 1,7 million de personnes de plus qu’avant le confinement en nuitée dans son département de résidence. Seuls Paris et les Hauts-de-Seine affichent un solde négatif de résidents », soulignent les auteurs de l’étude.