Pour Xavier Bertrand, l’exécutif a versé «une rançon» afin d’éviter une grève du ciel jusqu’aux JO

Par Epoch Times avec AFP
14 septembre 2023 18:10 Mis à jour: 14 septembre 2023 18:18

Le gouvernement a « payé une rançon » aux contrôleurs aériens afin d’obtenir de leur syndicat majoritaire une « trêve » jusqu’aux Jeux olympiques de 2024, a déclaré jeudi le président des Hauts de France Xavier Bertrand, pour qui il faut s’attendre à « la même chose à la RATP (…) et à la SNCF ».

Le syndicat SNCTA (60% des voix chez les contrôleurs) a acté mardi le principe d’une « trêve olympique » avec la Direction générale de l’aviation civile, levant son préavis de grève pour vendredi.

« On ne sait pas ce qui a été dit et je vais vous dire une chose : (le ministre des Transports) a payé une rançon », a expliqué M. Bertrand sur CNews et Europe 1. Il a demandé à Clément Beaune « de révéler ce qu’il y a dans cet accord qui aujourd’hui est totalement secret », a-t-il ajouté, accusant le ministre de « dilapider l’argent des contribuables ».

Une loi sur le « service garanti »

Selon lui, d’autres syndicats « sont en train de se préparer pour, à la veille des Jeux olympiques, demander un maximum d’avancées pour eux ». « Dans les mois qui viennent, ce qui s’est passé avec les contrôleurs aériens se passera pour la RATP, pour la SNCF et on va essayer de nous dire : “si vous voulez que les Jeux olympiques se passent bien, il va falloir payer cette rançon” », a-t-il prédit, défendant le principe d’une loi sur le « service garanti », interdisant la grève lors de grands événements nationaux, y compris le bac.

Rappelant que le droit de grève « est constitutionnel », il a argué qu’il existait dans la Constitution « un équilibre entre le droit de grève et la liberté de mouvement ».

L’accord signé mardi entre le SNCTA et la DGAC prévoit « une augmentation indemnitaire », « un engagement d’une trêve olympique jusqu’en septembre 2024 » et le principe de nouvelles discussions salariales à cette échéance, a assuré à l’AFP un des secrétaires nationaux du syndicat sous couvert d’anonymat.

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