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Le Premier ministre indien exhorte l’ONU à modifier son approche du «milieu du 20e siècle» pour «rester pertinente»

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Le Premier ministre indien Narendra Modi prend la parole lors d'une réunion à Jerenga Pathar dans l'État indien d'Assam, le 23 janvier 2021.

Photo: Biju Borg/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 4 Min.

Les Nations unies doivent changer leur approche du « milieu du 20e siècle » afin de pouvoir préserver leur pertinence dans l’actuel « monde multipolaire où les institutions sont extrêmement importantes pour assurer un ordre fondé sur des règles », a laissé entendre le Premier ministre indien Narendra Modi.
Dans une interview accordée au Press Trust of India (PTI) le 3 septembre, M. Modi a déclaré que l’approche dépassée de l’ONU « ne peut pas servir le monde au 21e siècle ». Il a exhorté cette institution internationale à repenser ses priorités.
« Nos institutions internationales doivent reconnaître les réalités changeantes, élargir leurs forums de prise de décision, revoir leurs priorités et assurer la représentation des voix qui comptent », a-t-il précisé.
« Lorsque cela n’est pas fait à temps, des forums plus petits ou régionaux commencent à prendre de l’importance. »
L’Inde a déjà critiqué la décision de l’Assemblée générale des Nations unies de retarder la réforme des négociations intergouvernementales sur le Conseil de sécurité, qualifiant cette décision de « nouvelle occasion gâchée ».
Le dirigeant indien ne participera pas au débat général de haut niveau de la 78e session de l’Assemblée générale des Nations unies. Selon plusieurs articles, l’Inde enverra son ministre des Affaires étrangères, S. Jaishankar, pour s’adresser à l’Assemblée générale.
M. Modi, qui aspire que son pays devienne membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, cherche à renforcer le statut de l’Inde et à promouvoir ses intérêts – tels que l’allègement de la dette insoutenable – en utilisant la tribune mondiale du sommet du G20 qui débutera le 9 septembre à New Delhi.
Ce sommet de deux jours accueillera les invités les plus importants pour l’Inde, du président américain Joe Biden au président français Emmanuel Macron, en passant par le chancelier allemand Olaf Scholz et le prince héritier saoudien Mohammed ben Salman.
« Le G20 est certainement l’une des institutions que de nombreux pays regardent avec espoir. Car le monde est en quête d’actions et de résultats, peu importe d’où ils viennent », a souligné M. Modi à PTI.
« Les efforts déployés en vue d’une plus grande inclusion du Sud, et notamment de l’Afrique, dans les affaires mondiales ont pris de l’ampleur. La présidence indienne du G20 a également semé les graines de la confiance dans les pays de ce que l’on appelle le tiers-monde », a-t-il ajouté.
Nouveaux membres possibles
Le 27 août, M. Modi a déclaré que le rôle de l’Inde en tant qu’hôte du G20 cette année consisterait à mettre en lumière les préoccupations des pays en développement, et il a proposé que l’Union africaine devienne un membre permanent de ce forum.
En tant qu’hôte du G20 cette année, l’Inde s’est efforcée d’aplanir les divergences entre les pays membres au sujet de la guerre en Ukraine. Toutefois, aucune des réunions organisées dans le pays n’a abouti à un communiqué, ce qui soulève la question de savoir si la réunion des dirigeants de pays du G20 permettra de sortir de l’impasse.
En même temps, l’Inde a constamment appelé les membres de ce groupe à parvenir à un consensus sur les questions qui affectent de manière disproportionnée les pays en développement, ou ceux que l’on appelle les pays du Sud. Il s’agit notamment des niveaux d’endettement insoutenables, de l’inflation et du changement climatique.