Prendre soin de mon corps pendant et après un traitement contre le cancer

Bien manger, se reposer souvent et faire de l'exercice peuvent aider à survivre au cancer et à bien aller par la suite

Par Michele Goncalves
11 novembre 2019 17:26 Mis à jour: 11 novembre 2019 17:26

Le cancer est l’une des maladies les plus courantes de nos jours et pourtant ceux qui y sont confrontés savent rarement ce qui va leur arriver au-delà des termes les plus généraux.

Cancer up close est un récit honnête du parcours de Michele Goncalves lors de son cancer, du prédiagnostic à la vie après le traitement.

Je n’oublierai jamais ce que le médecin gastro-intestinal qui a trouvé ma tumeur rectale m’a dit quelques instants après avoir appris que j’avais un cancer. Avec un peu d’espoir et d’encouragement dans sa voix, il a dit : « Tu es jeune et en bonne santé. Tu t’en sortiras, bonne chance. » Je ne comprenais pas bien pourquoi il disait cela à l’époque mais, maintenant que j’ai terminé mes traitements contre le cancer, je comprends ce qu’il voulait dire.

Je savais que la radiothérapie, la chirurgie et la chimiothérapie allaient être brutales pour mon corps ultra-sensible, mais je n’étais pas préparée aux complications et aux effets secondaires. J’ai pris un congé de maladie de courte durée dès que j’ai reçu mon diagnostic. C’était l’une des meilleures décisions que j’ai prises, car elle a éliminé le stress du travail pendant six mois et m’a permis de me concentrer sur la lutte à laquelle j’étais sur le point de faire face.

(Remarque : Vous pouvez prendre un congé de maladie de courte durée plus d’une fois, ce qui sera couvert dans un autre article.)

Outre le cancer, j’étais en bonne santé. Je n’avais jamais fumé de toute ma vie, sans aucun signe de maladie chronique, bien que j’aie eu des problèmes gastro-intestinaux assez graves et d’innombrables intolérances alimentaires qui déclenchaient des douleurs articulaires auto-immunes dans tout mon corps. J’avais aussi appris par un test génétique que mon corps avait de la difficulté à se détoxifier. Je crois que c’est la raison pour laquelle j’ai ressenti de graves effets secondaires, en particulier ceux de la chimiothérapie.

Phase 1 : Radiation et chimiothérapie

J’ai subi 5 semaines et demie de radiothérapie et de chimiothérapie orale comme première série de traitement. De toutes les phases de traitement, celle-ci a été la plus facile. Je recevais ma dose de radiation vers 10 h du lundi au vendredi et je me sentais vraiment fatiguée vers 13 h. Faire une sieste m’a aidée. On m’a également dit de marcher au moins 30 minutes par jour pour maintenir mon endurance et mon énergie, bien que c’était parfois difficile de le faire à cause des nausées et de la fatigue.

Les deux dernières semaines de traitement ont été les plus difficiles. À ce moment-là, ma peau était brûlée par les radiations et mes parties génitales avaient des plaies brûlantes. La vaseline est devenue ma meilleure amie. On m’a donné des pilules qui m’ont aidé à gérer la douleur que je ressentais lorsque j’urinais. J’ai assez bien réussi avec le Xeloda (pilules de chimiothérapie orale), mais je n’y avais plus accès la dernière semaine de radiothérapie parce que mes pieds avaient des ampoules et étaient sensibles au point que je ne pouvais plus marcher. C’est l’effet secondaire le plus courant. Mes pieds ont vite guéri quand j’ai arrêté de prendre le Xeloda. Tout au long de cette phase, mon alimentation était saine, avec beaucoup de smoothies verts, de noix, de baies, de protéines saines comme le poisson et la viande biologique, et un peu de riz. Pas de malbouffe, sauf de la glace au lait de coco. J’avais aussi un ami (un chiropraticien) qui m’offrait des massages gratuits de deux à trois heures une fois par semaine pendant cette période. Cela m’a vraiment aidée à m’apaiser et m’offrait une pause que j’attendais avec impatience.

Phase 2 : Ablation d’une tumeur et iléostomie

Après deux mois de repos de la phase 1, on m’a finalement enlevé la tumeur. Mon chirurgien m’a dit que c’était une opération longue et difficile parce que mes organes étaient durs comme de la pierre et collés ensemble à cause de l’inflammation causée par les radiations. J’ai eu une convalescence très difficile. La douleur de la grande incision, la nouvelle iléostomie, mon manque d’appétit et une infection qui est apparue cinq jours après l’opération m’ont fait perdre 9 kg en quelques semaines.

Cependant, malgré tout, je m’efforçais de sortir du lit et de marcher. Tous les médecins et les infirmières ont dit que c’était la meilleure chose que je pouvais faire pour m’aider. J’ai commencé à marcher en parcourant au moins 10 fois par jour le corridor sur mon étage. Quand je suis rentrée chez moi, j’ai commencé avec un tour du pâté de maisons, puis deux tours, jusqu’à ce que je puisse enfin me rendre au parc et marcher pendant 30 minutes.

Ce qui m’a aussi aidée était mon incroyable flexibilité. Je devais me contorsionner dans des positions inimaginables pour changer mon sac d’iléostomie. Je m’allongeais sur le sol de la salle de bain avec un miroir en équilibre entre les genoux pour voir ce que je faisais lorsque je devais appliquer diverses poudres et mastics autour de mon iléostomie lorsque des lésions se formaient (ce qui était souvent le cas). Je mangeais aussi avec détermination et j’ai repris du poids pendant plusieurs mois, entre autres, en buvant plus de smoothies de protéines vertes en poudre avec des noix et en versant de l’huile d’olive sur tout. Plus important encore, je permettais à mon corps de rester immobile et de se reposer. Je faisais une sieste tous les jours, parfois deux. L’épuisement pendant cette phase m’a vraiment surprise, mais à la huitième semaine après l’opération, j’ai recommencé à me sentir bien.

Phase 3 : Chimio

Cette phase n’a pas duré longtemps, car j’ai ressenti de graves effets secondaires neurologiques, une paralysie aléatoire de la main gauche et des lèvres causée par les perfusions d’Oxaliplatine et les pilules de chimio orale (Xeloda). Je n’ai fait que deux des six cycles de perfusions et de pilules.

Le problème a commencé lorsque ma gorge a tellement enflé après la première perfusion que je suis restée assise à l’extérieur de la salle d’urgence dans la voiture de mon frère pendant une heure jusqu’à ce que le Benadryl fasse effet. Je devais prendre une demi-pilule de Benadryl à chaque dose de chimio pendant les 14 jours suivant ma perfusion. J’ai aussi beaucoup vomi la semaine suivant la perfusion. Je buvais des tisanes à base de menthe poivrée et des pilules de charbon de bois pour m’aider à surmonter cette épreuve. Ils m’ont prescrit Zofran, un médicament anti-nausée, mais cela n’a pas toujours fonctionné et je voulais aussi des solutions naturelles.

Honnêtement, je voulais purger ces éléments toxiques et ne voulais pas supprimer l’instinct naturel de mon corps à les expulser. La marche pendant cette phase était irrégulière. Je me concentrais surtout à bien manger, comme je l’avais fait pendant les autres phases.

Opération d’inversion d’iléostomie

Cette phase a également été très difficile pour moi. Je pensais que j’étais prête à quitter l’hôpital quand j’ai reçu mon congé trois jours après mon opération, mais de graves spasmes abdominaux, la diarrhée et mon incapacité à manger ou à boire quelques jours plus tard m’ont ramenée à l’hôpital pour les 11 jours suivants.

La prière et l’humour m’ont permis de traverser cette phase plus que tout autre chose, bien que je m’efforçais de marcher à l’hôpital et à la maison. Cependant, il était difficile de marcher trop loin, car l’urgence d’aller à la salle de bains était fréquente. C’était comme si je revenais au temps de mon opération précédente. J’ai lentement repris une alimentation saine, mais il m’a fallu un certain temps pour manger à nouveau des portions normales de noix, de fruits et de légumes.

Phase 4 : Après-traitement

À ce stade, j’étais aux prises avec de l’inflammation, de la fatigue, une augmentation de l’intolérance alimentaire et des douleurs articulaires dans tout mon corps. Cela a commencé quelques semaines après mon séjour de 11 jours à l’hôpital. Je me réveillais plusieurs fois avec les mains et les pieds engourdis et des picotements, et je devais les secouer. Je ne savais pas ce qui se passait.

J’ai passé un examen de métaux lourds avec mon médecin spécialiste en médecine fonctionnelle, sachant que mon corps en était probablement aux prises avec tous les métaux de la chimio et de colorants que j’ai reçus à l’hôpital. J’avais raison. Mes niveaux de platine et trois autres métaux étaient très élevés.

Je suis maintenant en train de purger ces derniers à l’aide de visites au sauna infrarouge à un spa (je viens d’en acheter un pour chez moi) et de suppléments qui devraient enlever les métaux dans quelques mois. Jusqu’à présent, après un mois, je vois des signes positifs que ça fonctionne. Je continue à marcher environ 45 minutes, de trois à cinq fois par semaine, je mange toujours des aliments très sains et je m’offre occasionnellement des muffins ou des biscuits sans gluten.

Rejoignez-moi la prochaine fois quand je partagerai comment la foi et la spiritualité m’ont aidée à traverser des moments désespérés.

D’ici là, respirez profondément, soyez gentils et vivez un jour à la fois.

Michele Goncalves est vérificatrice de la conformité financière et de la fraude pour une entreprise Fortune 500 le jour et passionnée de médecine holistique et fonctionnelle dans ses temps libres. Elle est également l’auteur de la chronique The Consummate Traveler.

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