Près de 80 % des Canadiens ont une opinion négative de la Chine en raison de sa politique étrangère néfaste, selon un sondage récent. Cette perception négative du régime communiste est partagée dans les 24 pays où le sondage a été réalisé.
Au total, 79 % des Canadiens ont une opinion défavorable de la Chine, soit une augmentation de 5 % par rapport à 2022, d’après une enquête du Pew Research Center publiée le 27 juillet. Seuls 14 % des Canadiens disent avoir une opinion favorable, ou plutôt favorable, de la Chine.
« Les opinions sur la Chine sont largement négatives dans 24 pays », indiquent les chercheurs dans le rapport. En moyenne, 67 % des adultes ont une opinion défavorable du pays, tandis que 28 % ont une opinion favorable.
Le Japon et l’Australie ont les opinions les plus défavorables à l’égard de la Chine (87 %), suivis par la Suède (85 %) et les États-Unis (83 %). Les pays à revenu intermédiaire, à l’exception de l’Inde, ont une attitude plus positive à l’égard de la Chine.
Les habitants de ces pays à revenu intermédiaire sont également moins nombreux à critiquer le comportement mondial de la Chine et beaucoup plus nombreux à voir l’attrait de la « puissance douce » de la Chine. En effet, le public de ces pays à revenu intermédiaire évalue de manière relativement favorable les produits de divertissement, les universités et le niveau de vie de la Chine, alors que peu de personnes dans la plupart des pays à revenu élevé sont de cet avis », ont déclaré les chercheurs.
L’enquête met en évidence une conviction largement répandue selon laquelle le régime chinois « ne contribue pas à la paix et à la stabilité dans le monde », 71 % en moyenne de toutes les personnes interrogées étant de cet avis. En outre, 76 % des personnes interrogées estiment que la Chine ne tient pas compte des intérêts des autres pays dans sa politique étrangère, et 57 % pensent qu’elle s’ingère dans les affaires d’autres pays dans une large mesure ou dans une mesure raisonnable.
Au cours de la dernière année, une série de reportages a révélé l’ingérence considérable de Pékin au Canada, notamment l’ingérence dans deux élections fédérales, l’exploitation de postes de police secrète en sol canadien et le déploiement de ballons de surveillance à travers l’Amérique du Nord et de bouées d’espionnage dans les eaux de l’Arctique.
L’enquête Pew a révélé que la perception de la Chine en tant que première puissance économique mondiale s’est affaiblie ces dernières années. En moyenne, 42 % des personnes interrogées désignent désormais les États-Unis comme la première puissance économique mondiale, dépassant la Chine (33 %) de près de 10 %. Ce changement est particulièrement significatif dans les pays à revenu élevé, où le pourcentage de personnes désignant la Chine a diminué dans presque tous les pays étudiés, avec notamment des baisses à deux chiffres en Allemagne, aux Pays-Bas, en Pologne et en Suède.
Le pays le plus susceptible de voir la Chine s’ingérer dans les affaires d’autres pays dans l’enquête de cette année est l’Italie (82 %). Les chercheurs ont noté que l’Italie, qui était le seul pays du G7 à adhérer à l’initiative chinoise « la Ceinture et la Route », envisage de quitter le programme d’infrastructure lorsque l’enquête a été réalisée.
Les enquêtes ont été réalisées par téléphone entre le 20 février et le 22 mai, auprès de plus de 30.000 adultes.
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