Les agents du service américain de l’immigration et des douanes (ICE), en collaboration avec les forces de l’ordre locales en Floride, ont arrêté près de huit-cents immigrants clandestins dans tout l’État au cours des quatre derniers jours, a annoncé l’agence le 26 avril.
Alors que l’ICE mène régulièrement des opérations relatives à l’application de la loi de l’immigration sur l’ensemble du territoire américain, l’agence a qualifié les efforts déployés en Floride, baptisés « Opération raz de marée », de « première du genre », associant les autorités fédérales chargées de l’immigration aux ressources locales et étatiques chargées de l’application de la loi.
Dans son communiqué de presse du 26 avril, l’ICE a proposé à d’autres agences chargées de l’application de la loi de travailler avec elle, en renvoyant à une page promouvant le programme 287(g).
Le programme 287(g) permet aux forces de l’ordre locales d’accéder aux ressources de l’ICE et leur fournit des fonds pour la formation à l’application des lois sur l’immigration. Les agences de maintien de l’ordre participantes peuvent alors identifier et examiner les cas des immigrants illégaux expulsables déjà enregistrés dans leurs prisons et centres de détention, effectuer certaines fonctions fédérales limitées d’immigration dans le cadre de leurs fonctions policières de routine, et se joindre aux agents de l’ICE pour exécuter les mandats d’arrêt.
« C’est un avertissement à tous les clandestins criminels : nous venons vous chercher », a écrit la secrétaire à la sécurité intérieure, Kristi Noem, dans un message publié sur le réseau social X le 26 avril, coïncidant avec les opérations d’arrestation.
« Le ministère de la Sécurité intérieure, l’ICE et nos partenaires des États vous traqueront, vous arrêteront et vous expulseront. C’est une promesse. »
Le gouverneur de Floride, Ron DeSantis, a également salué les opérations d’arrestation.
« La Floride est à la pointe de la nation en matière de coopération active avec l’administration Trump pour l’application des lois sur l’immigration et les opérations d’expulsions ! », a écrit le gouverneur républicain dans un post X le 26 avril.
Depuis son entrée en fonction en janvier, le président Donald Trump a intensifié les opérations d’arrestation et d’expulsion des immigrants illégaux.
L’ICE a fait état de l’arrestation de quelque 308 immigrants clandestins lors de la première journée complète d’exercice du nouveau mandat de M. Trump, en janvier.
Certains efforts d’arrestation et d’expulsion de l’ICE se sont concentrés sur les immigrants illégaux et les individus accusés de s’engager dans des activités criminelles supplémentaires ou de maintenir des affiliations criminelles tout en résidant aux États-Unis.
Les récentes mesures d’expulsion ont également visé des étudiants étrangers résidant aux États-Unis qui ont participé à des manifestations et à l’activisme propalestiniens, ce qui, selon les argumentations des autorités fédérales, constitue une forme de soutien au terrorisme.
Certaines de ces mesures d’expulsion ont été critiquées et contestées en justice. Le 23 avril, un juge fédéral américain a ordonné au gouvernement américain de faciliter le retour aux États-Unis d’un Vénézuélien de 20 ans expulsé vers le Salvador.
Le 25 avril, le FBI a également arrêté Hannah Dugan, une juge de circuit du comté de Milwaukee, dans le Wisconsin, accusée d’avoir tenté d’entraver et d’induire en erreur les services de l’immigration qui cherchaient à arrêter un ressortissant mexicain précédemment expulsé, Eduardo Flores-Ruiz. Selon la déclaration sous serment, Eduardo Flores-Ruiz a été arrêté par des agents fédéraux « après une course-poursuite » à l’extérieur du tribunal où il avait comparu pour des accusations de violence domestique.
Le 26 avril, le juge de district américain Terry Doughty, qui préside le district ouest de Louisiane, a soulevé des questions de procédure concernant l’expulsion par les autorités fédérales d’une immigrante illégale hondurienne qui avait emmené avec elle son enfant de deux ans, citoyen américain. Le juge Doughty a ordonné une audience le 16 mai afin d’examiner la question plus en détail.
L’avocat d’une femme d’origine cubaine, Heidy Sánchez, a également fait part de ses préoccupations le 26 avril, après que Mme Sánchez – qui a épousé un citoyen américain alors qu’elle se trouvait dans le pays, en vertu d’un document intitulé I-220B, qui la rendait sujette à l’expulsion et l’obligeait à se présenter périodiquement aux agents de l’ICE – a été expulsée de Floride la semaine dernière.
L’avocate de Mme Sánchez, Claudia Cañizares, a fait savoir que Mme Sánchez est mère d’une petite fille d’un an et qu’elle l’allaite encore. Mme Cañizares a indiqué qu’elle avait déposé une requête pour contester l’ordre d’expulsion de Mme Sánchez le 24 avril, mais qu’elle avait appris que sa cliente avait déjà été expulsée du pays.
Avec l’Associated Press
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