« Que fait cet individu en liberté ? » : les questions que Mila pose à Emmanuel Macron à propos de l’un de ses agresseurs

Par Emmanuelle Bourdy
9 avril 2022 13:22 Mis à jour: 9 avril 2022 13:22

En août dernier, un jeune Tchétchène avait été interpellé à son domicile à Langres (Haute-Marne), pour avoir menacé de mort Mila. Il avait été mis en examen pour provocation et apologie du terrorisme. Il a toutefois été laissé libre sous contrôle judiciaire, provoquant l’inquiétude de la famille de Mila.

Parce qu’elle avait critiqué l’Islam sur les réseaux sociaux en janvier 2020, Mila est depuis lors la cible de menaces de mort. Parmi les 50 000 menaces reçues, celle de Saïd A., un jeune Tchétchène de 17 ans, l’inquiète particulièrement, rapporte BFMTV. L’individu est un proche du groupe djihadiste État islamique. Après avoir été interpellé le 31 août dernier, puis mis en examen pour apologie du terrorisme et provocation à des actes de terrorisme, il a toutefois été laissé en liberté et placé sous contrôle judiciaire. Il a obligation de se présenter à la gendarmerie trois fois par semaine et interdiction de sortir du département.

« Pensez-vous que sa place […] soit dans notre pays ? »

Ne comprenant pas pourquoi ce Tchétchène qui veut l’égorger est encore en liberté, Mila souhaitait interpeller Emmanuel Macron sur plusieurs questions, ce mercredi 6 avril, le président sortant étant l’un des deux candidats invités de l’émission « 10 minutes pour convaincre » sur TF1.

« Que fait cet individu en liberté ? », « Le tribunal de Chaumont en Haute-Marne est-il compétent pour juger cette affaire d’apologie du terrorisme ? », « Cet individu a été généreusement accueilli avec sa famille par la France en 2013. Il est maintenant majeur et en attente de sa naturalisation. Pensez-vous que sa place, alors qu’il se positionne clairement en tant qu’ennemi de nos concitoyens et de nos libertés, soit dans notre pays ? », ce sont les questions que la jeune Mila voulait poser au chef de l’État, ainsi que le relate LyonMag.

Sur le réseau social RocketChat, les messages de Saïd A. appelaient à s’en prendre à Mila. « Il est temps de s’occuper de cette femme Mila qui insulte Allah, le Seigneur des Mondes, de la pire des manières, elle ose l’insulter et devient célèbre pour cela », écrivait-il, demandant où étaient ses « frères moudjahidines » auxquels il conseillait de préparer un « plan intelligent », pour en finir avec la jeune femme. « Elle insulte votre seigneur et elle marche sereinement sur Terre ? Vous avez là un problème à régler », disait-il encore.

« Comment comptez-vous empêcher cette religion de grignoter nos libertés ? »

Dans un message capté par la DGSI (direction générale de la sécurité intérieure), Saïd A., qui se préparait à intégrer une filière ingénieur ou informatique, voulait par ailleurs hacker les comptes de Mila afin d’obtenir sa localisation, via les réseaux sociaux. C’est d’ailleurs en surveillant son compte Twitter que la police judiciaire de Reims s’était aperçue que le jeune homme diffusait de la propagande pour le groupe djihadiste État islamique et qu’il était en contact avec une dizaine de personnes basées en zone irako-syrienne, souligne BFMTV. De plus, les enquêteurs n’avaient pas le code de déverrouillage du téléphone du jeune Tchétchène et ont de surcroît découvert un système de protection avec risque d’effacement des données, en cas de mauvaise manipulation.

Dans ses interrogations au président de la République, Mila disait encore que « depuis que l’article de BFM sur ce Tchétchène a été publié », elle avait reçu « beaucoup de soutiens, mais aussi une multitude de messages [lui] demandant de laisser les musulmans tranquilles ». « Ces musulmans font donc eux-mêmes directement le lien entre islam et terrorisme. Je pense malheureusement être bien placée pour savoir comment beaucoup d’entre eux agissent : par la terreur, l’intimidation, par les menaces. Comment comptez-vous empêcher cette religion de grignoter nos libertés, notre mode de vie et parfois même notre survie ? » concluait la jeune femme.

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