Ramadan : Bruno Retailleau déclare ne pas être opposé à la participation de François Bayrou au repas de rupture du jeûne

Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau.
Photo: Crédit photo JEAN-FRANCOIS MONIER/AFP via Getty Images
Même si Bruno Retailleau a décliné l’invitation de la Grande mosquée de Paris, qui lui proposait de participer à la rupture du jeûne (iftar), le ministre de l’Intérieur a cependant indiqué ne pas être opposé à la participation du Premier ministre à ce repas.
Au sein du gouvernement, les avis sur la question divergent. Dans un entretien accordé au média algérien TSA, le recteur de la Grande mosquée de Paris a déploré l’absence de Bruno Retailleau à l’iftar. De son côté, le Premier ministre François Bayrou a partagé sur X un cliché le montrant à la rupture de jeûne aux côtés de l’association des Mahorais de Pau.
« Il peut le faire »
Ce dimanche soir, François Bayrou a publié une photo sur X le montrant de dos lors de la rupture du jeûne pour le Ramadan à Pau. Le ministre de l’Intérieur, qui était en visite dans le Territoire de Belfort ce lundi 24 mars, a été interrogé sur cette participation du Premier ministre à l’iftar. « Il peut le faire », a-t-il assuré, ajoutant même n’y voir « aucun inconvénient », comme le rapporte Le Figaro.
« Le cas de la Grande mosquée de Paris était particulier. Le recteur a affirmé que c’était l’ambassade de tous les musulmans. Moi, je pense que ce n’est pas une ambassade », a par ailleurs expliqué Bruno Retailleau pour justifier son refus de participer à la rupture du jeûne de la Grande mosquée de Paris, le 18 mars dernier.
« Ses prédécesseurs en ont jugé autrement »
Le recteur de l’institution, Chems-Eddine Hafiz, a d’ailleurs regretté ce refus et s’en est expliqué dans un entretien accordé au média algérien TSA. « Le ministre de l’Intérieur a, quant à lui, affirmé qu’il ne se rendrait à aucun iftar (rupture de jeûne), en invoquant la laïcité. C’est sa décision. Ses prédécesseurs en ont jugé autrement », a-t-il indiqué. Gérald Darmanin avait effectivement répondu présent à l’invitation les années précédentes.
Contrairement à Bruno Retailleau, le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot a répondu présent à cette réception, le 18 mars dernier à la Grande mosquée de Paris, et ce malgré les tensions entre la France et l’Algérie et alors même que l’institution est réputée pour être proche du pouvoir algérien, comme l’a souligné Europe 1.

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