Rennes : des migrants profitent de l’absence d’une étudiante confinée chez ses parents pour squatter son logement

Par Paul Tourège
23 avril 2020 19:13 Mis à jour: 23 avril 2020 19:13

Écœurée par la perte de toutes ses affaires, la locataire a déposé plainte auprès des gendarmes afin de faire expulser les squatteurs dans les plus brefs délais.

Ce lundi, Doriane, une jeune femme de 22 ans étudiante à l’université Rennes 2, a découvert avec stupeur que des migrants avaient élu domicile dans son appartement tandis qu’elle était retournée vivre chez ses parents pendant le confinement.

« J’ai une amie qui habite près de mon appartement. Dimanche [le 19 avril, ndlr], elle est passée devant et elle a vu de la lumière à l’intérieur. Elle m’a alors appelée et m’a demandé si j’étais revenue à Rennes. Elle savait que j’étais rentrée chez mes parents à Saint-Brieuc pour le confinement », a expliqué Doriane dans les colonnes de Ouest-France.

Elle demande alors à son amie de s’approcher de son logement, situé dans une grande maison abritant plusieurs appartements au 1, rue de Vezin.

« Elle m’a raconté qu’il y avait des affiches sur toutes les portes, indiquant que les appartements étaient occupés par des migrants et que c’était dorénavant leur logement », poursuit l’étudiante.

Sur les réseaux sociaux, Doriane découvre ensuite des photos de son logement occupé par des migrants.

« C’était bien le mien. Il restait encore au mur une guirlande que j’avais accrochée. Mais tout le reste avait disparu », soupire la jeune femme.

« Tout mon mobilier et surtout mes cours, et tous mes documents universitaires ! Tout a disparu », précise-t-elle avec dépit.

Une plainte déposée à la gendarmerie

Doriane et sa mère décident alors de contacter l’agence immobilière à laquelle elles louent l’appartement depuis trois ans.

« Nous nous sommes rendus sur place et nous avons effectivement constaté que l’immeuble était occupé par des migrants. Nous l’avons fait constater par un huissier et porté plainte », indique un représentant de l’agence en question. L’agence remarque également qu’une porte d’entrée du bâtiment présente des traces d’effraction.

Écœurée, Doriane a déposé plainte auprès de la gendarmerie afin de faire expulser les occupants illégaux : « Je comprends que des gens à la rue cherchent un toit. Mais rentrer dans un appartement qui est visiblement habité et surtout faire disparaître toutes les affaires qui étaient dedans… »

« Que des personnes occupent des appartements qui étaient vides près du mien, cela ne m’aurait absolument pas dérangée. Mais quand ils sont rentrés dans le mien, c’est impossible qu’ils n’aient pas vu qu’il était occupé. Il y avait mon canapé, mon bureau avec mes affaires, ma télévision, ma bibliothèque, mon four et mes affaires de cuisine… Tout était propre et nettoyé », souligne l’étudiante.

Une occupation illégale condamnée par une association d’aide aux migrants

Selon Ouest-France, un Rennais ayant récemment créé une association d’aide aux migrants pourrait être à l’origine de l’ouverture du squat dans le bâtiment où se trouve l’appartement de Doriane.

Contacté le 22 avril par les journalistes du quotidien régional, l’intéressé a toutefois affirmé ne pas être au courant que l’un des appartements de la bâtisse était encore occupé.

« Cette occupation permet aux migrants de se conformer au confinement et de retrouver un peu de dignité… Il y a onze habitants, huit adultes et trois enfants », précise-t-il.

« Je n’ai rien à voir dans cette ouverture. Je leur ai juste amené de l’alimentaire », poursuit le militant.

Ancienne institutrice à la retraite et présidente de l’association rennaise « Un toit c’est un droit » qui a déjà ouvert des squats pour les migrants, Armelle Bounya condamne cette occupation sauvage.

« Nous ne sommes pas à l’origine de cette occupation, ne la gérons pas et la désapprouvons. Il est d’ailleurs inadmissible qu’un appartement qui était occupé par un particulier soit investi. Nous veillons toujours à ce que nos réquisitions se fassent dans des maisons ou immeubles vides et n’appartenant pas à des particuliers », assure la responsable associative.

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