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“On va crever, c’est sûr”, les restaurateurs et patrons de bars de Picardie lancent un cri de désespoir:

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Photo: VALERY HACHE/AFP via Getty Images

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Ne sachant toujours pas quand ils auront la possibilité de rouvrir, les patrons de bars et de restaurants de la Picardie lancent un cri d’alarme, prédisant de nombreuses faillites parmi les petits commerces qui risquent d’être rachetés par « de grands groupes opportunistes ».
L’hypothèse de la réouverture des restaurants et des bars pour le 15 juin n’étant toujours pas confirmée par le gouvernement, les patrons de ces établissements sont toujours dans l’incertitude et l’inquiétude.
« Nous avons besoin de temps pour élaborer les différents scénarios de reprise d’activité, donc je ne peux évidemment pas vous confirmer cette date du 15 juin », a déclaré ce mercredi la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye, des propos rapportés par ABC bourse.
Thierry Martin, propriétaire ou gérant de trois établissements  du quartier touristique et festif d’Amiens, estime qu’il y aura des faillites: « dans un an, 50 % de notre profession sera sur le dos », assure-t-il a France 3. Il a même écrit à Emmanuel Macron ainsi qu’au ministre de l’Économie, « parce qu’on va crever, c’est sûr ! »
Pour Kristiyan Banchev, qui a ouvert le restaurant Cheers à la fin de l’année 2019, il n’est « pas sûr de pouvoir rouvrir ». Il explique: « on a eu 40 000 euros accordés par la banque. J’ai pris ce crédit pour payer mes charges : le loyer, l’assurance et les frais bancaires. Mais  je ne vais tenir que jusqu’à fin mai. Pour juin-juillet, je n’ai pas de solution. »
« Le gouvernement ne propose que des aides sous forme de prêts. Des emprunts que nous devrons rembourser avec du chiffre d’affaire qu’on n’aura pas fait. La casse, c’est dans trois mois, quand il faudra payer les charges sociales », s’inquiète quant à lui Charles-Edouard Barbier, propriétaire de L’auberge Les Tilleuls à Heilles dans l’Oise.
Certains restaurateurs ont pu se tourner vers la vente à emporter. Toutefois, 85 % des professionnels qui tiennent un bar ou un restaurant ont dû cesser complétement toute activité à cause du confinement de la population.

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L’inquiétude de Thierry Martin, qui est dans le domaine de la restauration et des bars depuis plus de 20 ans, va au-delà de la survie de ses propres commerces. « Quand les petits auront tout perdu, des grands groupes opportunistes vont arriver et vont racheter les meilleures enseignes, les meilleurs endroits. Le consommateur lambda ne verra rien. Il ne se sera même pas rendu compte que là-dedans, il y aura des gens qui auront perdu de l’argent et fait faillite. Je ne pleure pas sur moi mais je n’ai pas envie de ça », explique-t-il.
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