Réforme des retraites : Philippe Martinez soutient des grévistes dans un dépôt de bus

Par Epoch Times avec AFP
27 décembre 2019 09:04 Mis à jour: 27 décembre 2019 13:09

En ce 23e jour de mobilisation, le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, est venu à la rencontre des grévistes de l’Union départementale du Val-de-Marne et le syndicat de la RATP Bus pour les soutenir.

Philippe Martinez, le secrétaire général de la CGT, opposé à la réforme des retraites voulue par l’exécutif, s’est rendu tôt vendredi matin auprès de 300 grévistes mobilisés dans un dépôt de bus RATP à Vitry-sur-Seine dans le Val-de-Marne.

« C’est un mouvement fort, qui est toujours soutenu par l’opinion publique », a-t-il lancé, selon des images retransmises par BFMTV. « Je suis venu (…) soutenir les grévistes parce que nous avons un Premier ministre qui dit ‘je ne veux pas de confrontation, c’est pas la guerre’, puis on est accueilli par des matraques », a-t-il dit, entouré de grévistes.

« Je crois que ça vaut le coup de s’investir » 

« Évidemment, une grève des transports, ça gêne. Mais quand on est face à une telle réforme, qui va complètement bouleverser notre système social, qui va faire en sorte que tout le monde va partir plus tard à la retraite, je crois que ça vaut le coup de s’investir » dans le mouvement, a encore déclaré Philippe Martinez à France Télévisions.

« Cette conception du dialogue social, ça montre la fébrilité du gouvernement », a-t-il ajouté en ce 23e jour de mobilisation, désormais plus longue que celle de 1995, qui a duré 22 jours.

Plusieurs dépôts de bus bloqués

Selon la préfecture de police, quatre dépôts de bus étaient bloqués vers 6H00, dont deux partiellement, à Paris et en petite couronne. Deux heures plus tard, après intervention des forces de l’ordre, il n’y avait « plus aucun blocage sur l’agglomération parisienne », a-t-elle précisé sur Twitter.

Le dépôt de Vitry-sur-Seine a été débloqué « dès 04H30 » de manière « rapide et sans incident », a ensuite tweeté la préfecture de police, affirmant garantir « la liberté du travail ».

De son côté, Philippe Martinez a dénoncé un gouvernement qui « envoie les CRS comme symbole de dialogue social ».

La CGT, qui réclame le retrait pur et simple de la future réforme de système « universel » par points, a lancé le 5 décembre un appel à grèves et manifestations, dans le cadre d’une intersyndicale composée de Force ouvrière, la FSU, Solidaires et des mouvements de jeunesse. La grève « illimitée » à la RATP et à la SNCF se poursuit depuis.

Samedi 28 décembre, des rassemblements à l’appel de la CGT-Cheminots sont notamment prévus à Paris, Chartres, Grenoble, Nancy ou Draguignan.

 

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