Réforme des retraites: Bruno Retailleau pose ses conditions sur les petites pensions

Par Epoch Times avec AFP
6 janvier 2023 07:54 Mis à jour: 6 janvier 2023 08:57

Le patron des sénateurs Les Républicains (LR), Bruno Retailleau, qui s’est entretenu le 5 janvier avec la Première ministre Élisabeth Borne sur la réforme des retraites, a posé des conditions sur les petites pensions, notamment celles des femmes, pour apporter son soutien au texte.

« J’ai l’impression que le point d’atterrissage du gouvernement sera la proposition du Sénat », a-t-il affirmé. « Si le gouvernement propose la réforme que nous votons tous les ans, quel serait l’argument qui ferait qu’aujourd’hui on ne la vote pas? », s’est-il interrogé à l’issue de cet entretien.

Dans cette réforme, Bruno Retailleau a évoqué « un mix » entre d’une part le report de l’âge de départ à « 64 ans plus que 65 ans », d’autre part « la durée de cotisation ». « On ne va pas au-delà des 43 annuités de cotisation mais on y va plus vite. La réforme Touraine concernait la génération 1973, sans doute ce sera 1967 », a-t-il ajouté. Mais « au-delà de ce cadre général, restent en suspens un certain nombre de points importants », a ajouté le sénateur de Vendée.

La Première ministre « ouverte » sur ces trois sujets

Sur les petites retraites, il a plaidé pour « définir une trajectoire de convergence pour les retraités actuels » afin « qu’il y ait sur quelques années un rattrapage » permettant de porter à « 85% du Smic soit 1200 euros » leur pension s’ils ont une carrière complète.

« La question des petites retraites et de cette convergence sera pour nous un point important de notre appui à la réforme », a-t-il assuré.

Il a aussi insisté sur le fait qu’« on ne peut pas dissocier la question des petites retraites de celle de la retraite des femmes, et notamment des mères de famille qui, parce qu’elles ont eu des enfants, ont pris des emplois à temps partiel ou ont eu une carrière hachée ».

Enfin, sur les régimes spéciaux, « pour qu’il n’y ait pas d’injustice, s’il y a décalage de deux ans dans le privé, il doit y avoir un décalage de deux ans pour les régimes spéciaux, après une période de convergence », a-t-il affirmé. « On ne pourrait pas obtenir notre accord si ces points étaient négligés », a averti Bruno Retailleau qui a senti la Première ministre « ouverte » sur ces trois sujets.

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