Russie : toute frappe avec des Taurus sera considérée comme une « participation directe » de l’Allemagne au conflit
Copier le lien
Un missile de croisière Taurus présenté lors d'une visite du Premier ministre bavarois Markus Soeder sur un site de production de MBDA Deutschland, le 5 mars 2024 à Schrobenhausen, en Allemagne.
La Russie a fait savoir jeudi qu’elle considérerait toute frappe sur des cibles russes avec des missiles allemands Taurus comme une « participation directe » de l’Allemagne au conflit en Ukraine, alors que Berlin réfléchit à fournir cette arme à Kiev.
« Une frappe avec ces missiles contre des installations russes (…) sera considérée comme une participation directe de l’Allemagne aux hostilités au côté du régime de Kiev, avec toutes les conséquences que cela implique », a mis en garde la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, citée par les agences de presse russes.
La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, s’adresse aux médias après une conférence de presse conjointe du ministre russe des Affaires étrangères et du secrétaire général de l’OSCE à l’issue de leurs entretiens à Moscou, le 11 mars 2025. (MAXIM SHEMETOV/POOL/AFP via Getty Images)
« L’assistance directe des militaires de la Bundeswehr » obligatoire
Selon elle, « le tir réel de ces missiles de croisière est impossible sans l’assistance directe des militaires de la Bundeswehr », l’armée allemande.
Le Kremlin avait déjà dénoncé lundi un risque d' »escalade » si l’Allemagne venait à fournir des Taurus à l’Ukraine, le futur chancelier Friedrich Merz s’y étant dit ouvert en cas d’accord avec les Européens, ce à quoi son prédécesseur Olaf Scholz s’était toujours refusé.
Friedrich Merz, candidat à la chancellerie des chrétiens-démocrates allemands (CDU/CSU), s’adresse aux électeurs lors d’une tournée de campagne électorale le 20 février 2025 à Berlin, en Allemagne. (Maja Hitij/Getty Images)
Déjà des menaces à propos des missiles américains et britanniques
La Russie avait déjà menacé les Occidentaux lorsqu’ils avaient fourni à Kiev des missiles américains ATACMS et britanniques Storm Shadow.
Après que Kiev a utilisé ces armes contre le territoire russe, Moscou avait répondu en tirant contre une importante usine militaire ukrainienne un nouveau missile hypersonique expérimental, l’Orechnik. La Russie avait menacé d’utiliser ce missile à nouveau.