Saint-Denis : les tensions entre riverains et migrants s’amplifient après l’agression d’un enfant de deux ans et de sa mère

Par Paul Tourège
16 octobre 2019 17:16 Mis à jour: 16 octobre 2019 17:16

L’agression d’un petit garçon et de sa mère aux abords d’un camp de migrants a accentué les tensions avec les riverains qui assistent, impuissants, à la multiplication des actes de violence.

Les faits ont eu lieu ce lundi dans le quartier de la Plaine. Vers 17h30, Sandy et son petit garçon de deux ans se trouvent sur l’avenue du Président Wilson, à hauteur d’un magasin Franprix, lorsqu’un homme s’approche et donne un coup de poing sur la tête du bambin.

Outrée, la mère du petit garçon demande des explications à l’agresseur qui lui assène un coup de poing en plein visage.

« Nous avons appelé la police. Au bout d’une heure, elle nous a dit qu’elle ne pouvait pas se déplacer car elle n’avait plus de voiture de patrouille disponible », rapportent des riverains.

« Tout l’hiver dernier, ils ont mis leur pin-pon pour réveiller les migrants, et ils ne sont pas capables de se déplacer pour une agression ! », s’emporte une habitante.

Si la police n’est pas intervenue, le suspect aurait été lynché par des passants d’après les journalistes du Parisien.

« Il a fini en sang », précise Sandy. La jeune femme a porté plainte contre l’agresseur dont elle est certaine qu’il provient des campements sauvages de migrants qui jalonnent l’avenue du Président Wilson.

« Il y a une violence qui s’est installée. Nous les femmes, nous sommes en première ligne », affirme Youma, une autre riveraine. Elle raconte que sa fille de 15 ans a même assisté à une exhibition sexuelle en se rendant à l’école. « On a peur et on esquive », poursuit Youma.

Excédés, les riverains lancent un collectif pour faire pression sur les pouvoirs publics

Pour Philippe Caro, conseiller municipal dans l’opposition et bénévole du collectif Solidarité migrants Wilson qui sert des repas aux occupants des tentes de fortune qui bordent l’avenue, « le campement se régule » malgré l’arrivée de « crackeux » parmi les migrants.

« Il y a plein de gens formidables et bien sûr quelques voyous dans le paquet. Leur santé mentale se dégrade et ils ne sont pas pris en charge », indique-t-il.

Une situation qui n’en finit plus d’exaspérer les habitants du quartier. Baptisé « Les habitants en souffrance », un collectif est d’ailleurs en train de se constituer pour mettre les pouvoirs publics face à leurs responsabilités, rapporte Le Parisien.

« Nous regardons, impuissants, leur inertie devant le phénomène. Qui sont les responsables, la mairie, l’État ? Aujourd’hui, ce sont les habitants organisés en association qui fournissent nourriture, vêtements, tentes et soutien moral », souligne le collectif.

La mairie communiste estime que c’est à l’État d’intervenir et réclame « une opération de mise à l’abri » des migrants qui peuplent les campements de l’avenue du Président Wilson.

« Seulement deux opérations ont été menées sur notre commune, alors même qu’elles se déroulent toutes les semaines à Paris », observe le cabinet du maire Laurent Russier.

La municipalité, qui a récemment dû fermer les portes de la médiathèque Don Quichotte « suite à l’agression du personnel », demande également que la présence policière soit renforcée.

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