Des sapeurs-pompiers de Charente refusent d’injecter le vaccin contre le Covid-19

Par Nathalie Dieul
20 mars 2021 14:11 Mis à jour: 20 mars 2021 14:11

« Les sapeurs-pompiers charentais ne vaccineront pas ! » Selon le syndicat autonome SPP-PATS, injecter un vaccin contre le Covid-19 est un acte qui doit être réalisé par le corps médical et pas par les pompiers.

« Nous ne sommes ni médecins, ni infirmiers, ni pharmaciens », s’insurgent les sapeurs-pompiers de Charente dans un communiqué du syndicat autonome SPP-PATS publié le 15 mars dernier. « Nous ne participerons pas à la destruction de l’art médical qui leur appartient ! Chacun son métier, les sapeurs-pompiers sont des acteurs de l’urgence et non du soin. »

Trois jours plus tôt, un décret publié au journal officiel autorisait les pompiers à vacciner contre le coronavirus, maladie causée par le virus du Parti communiste chinois (PCC). Une formation spécifique est prévue et les soldats du feu n’ont pas le droit de vacciner les personnes « ayant des antécédents de réaction anaphylactique à un des composants de ces vaccins ou ayant présenté une réaction anaphylactique lors de la première injection ».

Après la parution de ce décret, certains pompiers, comme ceux de la Réunion, demandent des garanties puisqu’il s’agit d’un « geste technique qui engage la responsabilité de ceux qui le pratiquent », une évolution de leur métier qui doit être « bien encadrée », rapporte la chaîne de télévision des Outre-mer La 1ère.

En Charente, le syndicat autonome est formel : puisque les pharmaciens sapeurs-pompiers, qui ne sont pas pharmaciens d’officine, n’ont pas l’autorisation d’injecter le sérum, comment se fait-il qu’on puisse autoriser n’importe quel pompier à administrer un vaccin contre le Covid-19, d’autant plus qu’il y a assez de professionnels de la santé dans le département pour procéder à cette vaccination ?

Le SPP-PATS appelle donc l’ensemble des sapeurs-pompiers du SDIS 16 à refuser la formation destinée à les rendre aptes à effectuer la vaccination.

Deux jours plus tard, le syndicat a émis un nouveau communiqué après avoir été reçu par leurs autorités du SDIS 16 qui estiment que « dans l’éventualité où les bras viendraient à manquer pour injecter les doses de vaccins, il ne faudrait pas se passer de cette possibilité ».

Les représentants des pompiers leur ont indiqué qu’ils demanderont des preuves que l’ensemble des pharmacies et des personnels soignants seront saturés lorsque cette situation se présentera. Ils leur ont aussi rappelé que « le vaccin n’est pas un antidote qu’il faut vite injecter ».

Les négociations ont finalement abouti à une entente : les soldats du feu participeront seulement au soutien logistique du plan vaccinal, et ce à la condition qu’aucun pompier de garde ne soit détaché de sa mission.

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