Ségolène Royal supprime deux tweets prônant l’utilisation de la chloroquine et soutenant le professeur Raoult

Par Emmanuelle Bourdy
27 mai 2020 07:12 Mis à jour: 27 mai 2020 07:12

Le débat sur la chloroquine reprend de plus belles…

Vendredi dernier, une nouvelle étude a été publiée par la revue scientifique The Lancet. Celle-ci disqualifie le traitement à base de chloroquine.

Ségolène Royal, ancienne ministre socialiste de l’Environnement, a supprimé deux tweets, rapportait ce dimanche le compte Twitter Fallait pas supprimer. L’un des tweets soutenait le professeur Didier Raoult, fervent défenseur de la chloroquine dans son combat contre le coronavirus, l’autre prônait l’utilisation de la molécule.

Depuis le début de la crise du coronavirus, l’utilisation ou non de la chloroquine pour lutter contre le coronavirus est un sujet de discorde. Cette molécule n’en finit pas de provoquer de sévères débats dans le monde politique et au sein du corps médical. L’Express rapporte que ce médicament avait finalement été autorisé par décret, dans le cadre hospitalier et sur décision collégiale des médecins, uniquement pour soigner les cas graves de patients atteints du coronavirus.

Gilbert Collard, député européen RN, s’interroge sur la réelle dangerosité de ce médicament, qui était pourtant prescrit librement dans les cas de paludisme il y a quelques mois. Interrogé par LCI, il  précise : « Raoult les dérange tous ces médecins, il n’est pas dans le moule. »

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Gilbert Collard écrit sur son compte Twitter : « L’article de la Tribune de Genève se termine sur les dangers de la Chloroquine et il est écrit noir sur blanc que les dangers sont infimes. Pourquoi un médicament qui était en vente libre a été interdit il y a quelques semaines ? » Toutefois, si le patient a des troubles cardiaques graves, il est précisé qu’il doit faire l’objet d’une surveillance accrue. Par ailleurs, Gilbert Collard se questionne : « Est-ce qu’on ne veut pas nous fourguer un médicament aux mêmes effets mais plus cher ? »

Didier Raoult, directeur général de l’IHU Marseille, s’est exprimé sur BFMTV à propos de cette étude publiée par The Lancet, et dont les résultats le laissent sceptique. Il déclare : « Comment voulez-vous qu’une étude foireuse faite avec les big data change ce que nous avons vu ? Nous avons fait 10 000 électrocardiogrammes ici chez les malades, qui ont tous été vus par une équipe de cardiologues. Je ne vais pas changer d’avis quel que soit l’étude et le journal. […] Moi c’est pas mon problème, il nous est passé 4 000 malades dans les mains, je vais pas changer d’avis parce qu’il y a des gens qui font du big data, qui est une fantaisie délirante qui mélange toutes les données. »

Didier Raoult pointe du doigt certains médias qui, selon lui, tordent la réalité afin de discréditer son traitement. Il invite quiconque à « venir voir les dossiers chez nous » afin de vérifier ce qu’il avance, relate encore BFMTV.

Jean-François Bergmann, ancien vice-président de la commission d’autorisation de mise sur le marché à l’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé, a été invité à venir réagir sur BFMTV. Il a tenu à répondre à Didier Raoult. Il argumente : « Il (le professeur Raoult ) dit : ‘Moi j’ai vu des malades’, mais vous croyez que ceux du Lancet n’existent pas ? C’est exactement le même type d’étude, sauf qu’elle est beaucoup plus grande. Ce sont des malades qui ont été traités. »

Il conclut : « Chez The Lancet, c’est des malades hospitalisés, normal qu’il y ait plus de morts, et la chloroquine ne change rien. […] Quand on compare la mortalité dans une maison de retraite et dans un collège, c’est normal d’avoir plus de morts. Lui, il prend des gens sur leurs jambes et à New York, des gens hospitalisés, c’est pas les mêmes malades. »

Après la parution de cette nouvelle étude, Olivier Véran, le ministre de la Santé, a demandé samedi au Haut conseil de la santé publique (HCSP) de proposer « sous 48 heures une révision des règles dérogatoires de prescription » de divers traitements comme l’hydroxychloroquine, précise encore L’Express.

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